Les anciens tricheurs parlent…

L’opposition sénégalaise, notamment les coalitions Mankoo et Wattu Senegaal, ont encore le goût amer de la défaite dans la bouche. Ses responsables se laissent aller à des déclarations qui, loin de plaider en leur faveur, les fait paraître comme des anti-républicains peu dignes de confiance.

C’est d’abord le maire des Parcelles Assainies, certainement en colère après la tournure qu’ont pris les élections, qui s’est laissé aller à des révélations sur la cause du délestage survenu la veille des élections. « Il y a eu une coupure d’électricité sur l’étendue du territoire national sous prétexte qu’il y a eu une panne au niveau de Manantaly, c’est archi faux », a-t-il fulminé avant de donner les véritables raisons, selon lui, de la coupure : « Quand ils ont coupé l’électricité, ils ont convoyé des milliers d’électeurs dans la région de Dakar qu’ils ont fait dormir nuitamment dans différentes communes pour qu’ils puissent voter tôt le matin ». Des allégations dont la crédibilité reste à prouver.

Mais, là où les choses deviennent intéressantes, c’est quand Moussa Sy dit : « J’étais membre d’un régime pendant 12 ans, nous avons fait beaucoup de choses qui n’ont pas été démocratiquement acceptables par rapport à des élections, et je l’assume ». Ainsi donc, rien que pour vilipender le régime, M. Sy attend 5 ans pour faire des aveux à propos de magouilles au cœur desquelles il aurait trempées. Pis, il dit les assumer maintenant qu’il se croit victime des mêmes manœuvres. Que doit-on attendre d’un tel personnage ?

Le coordonnateur national adjoint du Parti démocratique sénégalais, Oumar Sarr, s’est également illustré dans le même registre. « On a sous-estimé l’ampleur de la triche. Il aurait fallu défendre physiquement les élections, déchirer les documents d’immatriculation et les ordres de mission. Il aurait fallu obtenir des cartes d’identité des jeunes avant d’aller aux élections », a-t-il dit dans un entretien avec L’Obs avant d’ajouter : « On était tous déjà trop engagé dans la préparation des élections, mais on aurait dû, à ce stade, bloquer les élections jusqu’à ce qu’on obtienne satisfaction ». Comment peut-on bloquer des élections dans un pays démocratique sans passer pour un anarchiste, anti-républicain ? Les issues qui s’offraient à eux c’était soit de participer, comme ils l’ont fait, en ayant conscience de tous les dysfonctionnements et d’en assumer les conséquences après ; soit de boycotter et là aussi d’assumer. Il faut être logique avec soi-même.

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