Amsatou Sow Sidibé remue le couteau dans la plaie : «je confirme (…) Karim Wade est victime de détention arbitraire, comme l’a déclaré le Groupe de travail de l’Onu»

Pr Amsatou Sow Sidibé: « Comment on peut conseiller un Président qu’on ne peut pas voir »

Six jours après son limogeage de son poste de ministre-conseillère du Président de la République, Chargée des Droits humains et de la Paix, Pr Amsatou Sow Sidibé, parle, enfin. Et ce sont des révélations croustillantes qu’elle a distillées à la presse, ce lundi, lors d’un point de presse à son domicile du Point E.

De son compagnonnage avec le Président Macky Sall durant presque trois ans à ses relations avec les collaborateurs du Chef de l’Etat, en passant par les motifs de son limogeage, le Professeur de Droit dit tout.  Et quand Amsatou Sow Sidibé parle, ce sont les murs du Palais qui bourdonnent.

«J’ai souffert à la Présidence de la République. Voilà ce que je puis vous dire», a-telle lancé, avec mélancolie, estimant ne pas révéler  certains secrets, en dépit de la fin du compagnonnage. Mais si l’on en croit la Secrétaire générale de la Convergence des Acteurs pour la défense des valeurs républicaines (Car Leneen), son passage à la Présidence, n’a pas été de tout repos. Car les relations avec l’entourage du Président n’ont pas été aussi cordiales.

«J’ai voulu rester fidèle à mes principes et convictions : vérité, sincérité et rupture», a déclaré Amsatou Sow Sidibé, renouvelant son combat pour le Sénégal. «C’est le Sénégal qui m’intéresse : la jeunesse, les femmes, les étudiants et toutes les couches vulnérables, les personnes victimes d’injustices, en somme, le peuple sénégalais. C’est le combat pour ce dernier que j’ai toujours porté. Mon combat continue pour la cause du peule sénégalais», a promis Pr Amsatou Sow Sidibé, qui se dit disposée à tout dialogue avec tout Parti de l’Opposition pour un «Sénégal de paix et de justice sociale».

Par ailleurs, Amsatou Sow Sidibé a réitéré ses déclarations sur la détention de Karim Wade. «Je confirme. Puisque, dès l’instant que la deuxième mise en demeure n’a pas été motivée, je trouve que c’est une détention arbitraire, comme l’a déclaré le Groupe de travail de l’Onu», insiste-elle.

Gaston MANSALY (Actuen.com)

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