Ahmet Khalifa Niasse : « Al Amine et moi c’est comme si nous sommes de même mère »

« Mes relations avec Al Amine étaient particulières et c’est lui qui l’a rendu sincère; c’est comme si nous sommes de même mère. A l’époque, il m’aidait alors que j’étais dans le besoin. Il avait l’habitude de me former », dit-t-il, peiné.

Selon le marabout Niassène, lorsqu’il venait à Tivaouane, Serigne Abdou l’hébergeait dans sa propre chambre. « Je reconnais en lui un bienfaiteur. Effectivement, il me taquinait en me disant qu’il me préférait à Sidy Lamine et moi aussi, je le préférais à Pape Malick. On ne se cachait presque pas; on discutait de tout. Il pouvait me faire changer de décision. »

« Serigne Abdou a pris de nombreuses positions pour me défendre. Il avait fait les bons offices pour me réconcilier à Senghor, même si certains ont tenté de torpiller ce projet de réconciliation. Après, le président Senghor lui avait donné raison sur ses bonnes intentions », a confié Ahmed Khalifa Niass. Mieux, il dira que ses rapports avec le calife général, c’était toute une vie.

Il affirme que l’illustre disparu avait des relations à l’échelle internationale, témoignant de son ouverture. « Il anticipait sur les tensions sociales, tel un sapeur-pompier, avant l’incendie. Il faisait de la diplomatie préventive. Al Amine était né pour être un régulateur social. De tout le pays, c’est le président Macky Sall qui a le plus perdu », indique-t-il.

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