Afrique du Sud: les populations de nouveau dans les rues pour réclamer la démission de Jacob Zuma

Ce mercredi 12 Avril à Pretoria, des dizaines de milliers de Sud-africains ont investi les rues pour réclamer le départ du président Jacob Zuma.  Un vote de défiance pourrait avoir lieu, le 18 avril, au Parlement. Cet événement intervient moins d’une semaine après une première manifestation.

Dénonçant sa mauvaise politique, des milliers de personnes réclament la démission du président Jacob Zuma. La manifestation s’est achevée devant l’Union Buildings, le siège du gouvernement, où la foule s’est ensuite dispersée dans le calme.

Vendredi  7 Avril déjà, plus de 60 000 manifestants avaient répondu à l’appel de l’Alliance démocratique (DA) et des Combattants économiques de la liberté (EFF). Ce sont les deux principaux partis d’opposition qui réclament le départ du président à la suite du limogeage de son ministre des Finances, Pravin Gordhan.

La sanction prise contre ce ministre apprécié par les marchés financiers a provoqué des remous jusqu’au sein du Congrès national africain (ANC), qui gouverne l’Afrique du Sud depuis la fin du régime d’apartheid et les premières élections libres du pays, en 1994. Plusieurs de ses responsables, le vice-président Cyril Ramaphosa en tête, ont publiquement dénoncé la décision du président.

 

Motion de défiance au Parlement ?

Jacob Zuma, âgé de 75 ans maintenant a balayé d’un revers de main toutes ces protestations, parce qu’il les qualifie de racistes. Ce qui est assez paradoxal, car toutes les ethnies, confessions et cultures du pays, y étaient représentées lors de cette manifestation.

Le président sud-africain avait déjà été confronté à des manifestations de rue. Ces manifestations sont intervenues après des soupçons de corruption. L’opposition semble très déterminée à aller jusqu’au bout. En effet, elle veut faire voter une motion de défiance au Parlement contre le chef de l’État, dont le mandat court jusqu’en 2019.

Donc un vote est programmé pour le mardi prochain, 18 avril. Mais l’ANC, qui a resserré les rangs autour de son président après un moment de flottement, devrait mettre l’initiative en échec.

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