Afrique du Sud : le roi du clan de Mandela en prison pour avoir fait régner la terreur parmi ses « sujets »

Le roi coutumier de la tribu de Nelson Mandela, les Thembu, a commencé jeudi à purger une peine de douze ans de prison pour incendie volontaire, enlèvement et coups et blessures sur ses « sujets».

Afrique du Sud : le roi du clan de Mandela en prison pour avoir fait régner la terreur parmi ses « sujets »

Le roi Buyelekhaya Dalindyebo s’est présenté, le 31 décembre, au Centre de détention correctionnel de Mthatha, dans la province du Cap-Oriental, après avoir perdu cette semaine une dernière bataille pour éviter la prison.

« Nous confirmons que le roi Buyelekhaya Dalindyebo s’est présenté de lui-même au chef du service pénitentiaire de Mthatha », a rapporté le ministère de la Justice dans un communiqué. Il devrait purger sa peine à la prison de Wellington, à l’extérieur de Mthatha.

Il faisait « régner la terreur » 

La Cour suprême a conclu que le roi coutumier faisait « régner la terreur » et que sa conduite était « des plus déplorables car les victimes de son pouvoir sont les plus vulnérables des pauvres ruraux ».

Il a été condamné en 2009 à quinze ans pour homicide, incendie volontaire et coups et blessures, mais a vu sa peine réduite à douze ans en appel, après l’abandon des poursuites pour homicide. Une demande de prorogation de sa mise en liberté surveillée a été rejetée mercredi par un tribunal de la ville de Mthatha, située près de Qunu, le village d’enfance de Nelson Mandela.

Un monarque haut en couleurs

Âgé de 51 ans, Buyelekhaya Dalindyebo, qui se revendique fumeur de marijuana, est un monarque traditionnel haut en couleurs. Rois des Thembu depuis 1989,un groupe de l’ethnie des Xhosa dont Mandela est le membre le plus célèbre, il a longtemps été très proche de l’ANC, le mouvement anti-apartheid.

Buyelekhaya Dalindyeboa été condamné pour avoir mis le feu à des campements de certains de ses « sujets » qui avaient résisté à des ordres d’expulsion. Il a également été condamné pour avoir roué de coups trois jeunes hommes qui avaient déjà été passés à tabac par les gardes du roi sur des suspicions de viol et cambriolage.

Enfin, le monarque avait également été reconnu coupable de l’enlèvement de la femme et des enfants d’un de ses « sujets » qu’il avait dénoncé comme « dissident ».

La famille royale va se réunir la semaine prochaine pour décider si un successeur doit lui être désigné.

Jeune Afrique

 

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