Affaire Mbatio Ndiaye : L’arbre qui cache la forêt… Retour sur les déboires de ces dernières années!

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Un modèle, une référence, doit être une personne à travers laquelle s’identifier, s’inspirer pour ainsi atteindre une certaine éthique, une certaine morale. Au Sénégal, ces deux termes semblent être mal compris, surtout de ceux qui occupent les devants de la scène.

Quand différentes télévisions de notre très cher pays, par soucis d’audience, ne montrent que les personnes censées faire le buzz au détriment de nos guides religieux, de nos écrivains avertis, de nos sages, pour n’en citer que ceux-là, une partie de la population elle, en mouton de Panurge, consomme sans modération les errements des dites « stars ».

D’un scandale à un autre, la société s’exclame, s’offusque, se sent choquée et comme qui dirait, quelques lunes plus tard, passe l’éponge. La jeune génération quant à elle, copie aveuglément, les dires et faits de ces «fléaux de société». Nous tendons vers une anarchie sociétale qui peindra une communauté, jadis bénie, en une usine lessivée de toute humanité où les principes se verront malmenées d’un habillement à un autre, d’une langue  perverse à une bouche pleine d’injures.

Le cas Mbathio Ndiaye, est inéluctablement venu à l’esprit de tous lecteurs de cette introduction mais il y a, tapis dans l’ombre de nos souvenirs, des actes ô que similaires.

« Gouddi Town », ou la nuit en ville était à son temps source de vives critiques. Les acteurs de ce dérapage, pour ainsi y ajouter les batteurs et autres spectateurs, ont été réinsérés dans la société comme si de rien était. Ces mêmes acteurs se verront faire les plateaux télé, où les animateurs réputés être de bons porteurs de messages, les recevront, sourire au coin des lèvres et avec une assistance qui se fera le plaisir d’applaudir à chaque « khanaa kheum nga » distillé par le soi-disant modèle.

Que dire alors de « Miss Diongoma » ? Pour satisfaire leurs désirs de voir une femme avec des rondeurs, des promoteurs ont eu le culot de faire passer sur nos antennes, où sont scotchés des mômes, un balais de femmes les unes à la carrure plus imposante que les autres. Avec des tenues dont la décence frôle l’injure visuelle, ces dites femmes gambadent sur le tapis rouge de Satan et se croient tout permis car faisant chavirer le cœur de certains pervers. Des pervers qui, savoureront celles qu’ils considèrent comme des merveilles, la tête et l’esprit absents de toute audience avec Dieu.

Tout récemment, un animateur télé verra sa vie, étalée au grand jour par sa femme et sa maîtresse. Ce même animateur voudra ensuite venir nous parler du prophète. Nos oreilles si elles avaient des pieds perdront pied dans cette mer d’hypocrisie. Ce qui est plus intimident dans l’histoire reste le fait que le sénégalais ne voudra pointer là où blessure il y a. De semaines en semaines, il voudra effacer ces actes ignobles, à travers des termes qui ne peuvent avoir sens devant la largeur de la bêtise : « ay waay baaléne ko rek, ki nite kou siiw la ». Eh bien, une personne célèbre doit savoir entretenir sa célébrité. Par-là, je sous-entends évidemment, que Dieu nous choisit parmi nos pairs afin que nous puissions les guider vers le salut, la lumière.

Je ne me permettrai pas de faire le procès de quiconque mais quand tsunami, il y a vaut mieux pas se plaindre d’avoir été juste mouillé. Nous vivons dans un pays où le sous-développement est drastiquement présent et pour sortir de ce brouhaha positionnel, nous nous devons de prôner des valeurs, animer une certaine éthique et surtout savoir sur qui copier car un jour viendra nous devrons rendre une copie à un correcteur qui lui, ne fait jamais d’erreurs.

(Par Cheikh Modou Mamoune Tine)

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