Affaire Khalifa Sall : pressions sur la justice

Les leaders de la coalition Mankoo Taxawu Senegaal se sont réunis, hier, pour exiger la libération immédiate de Khalifa Sall. Ils ont démontré avec des arguments juridiques que la détention du maire de Dakar est une violation de la Constitution. Pour Jean Paul Dias, l’édile de la capitale est député dès l’instant où le Conseil constitutionnel a cité son nom comme faisant partie de ceux qui ont été élus. Aussi, considère-t-il les propos du ministre de la Justice, Sidiki Kaba, comme étant du juridisme et non pas du droit.

Pour lui, le juge d’instruction n’est nullement tenu de prendre en compte la décision du parquet quant à la libération de Khalifa Sall. Car il est théoriquement indépendant. Par conséquent, le Secrétaire général du Bloc des centristes gaïndé (BCG)l en appelle à la responsabilité du nouveau président de l’Union des magistrats, Souleymane Teliko,  qui il demander d’aller voir les juges pour leur signifier qu’il ne sont pas en train de faire du droit mais du n’importe quoi. C’est donc, estime-t-il, la crédibilité des magistrats qui est en cause. Et il tient à avertir M. Teliko de ne plus parler d’indépendance de la justice s’il ne fait pas. Car, rappelle-t-il, il a faili être victime de ce système avant que l’UMS et l’opinion publique ne se mobilise pour le tirer d’affaire.

Si tous les moyens de recours ont été épuisés et que Khalifa Sall n’est toujours pas libéré, c’est au doyen d’âge de l’Assemblée nationale, en l’occurrence Abdoulaye Wade, que revient la responsabilité d’exiger la présence de Khalifa Sall. Aussi, lui demande-t-il de ne pas céder aux manipulateurs qui pourraient lui dire qu’il n’a pas intérêt à la libération de Khalifa Sall car il y a bel et bien un intérêt.

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