Ceux qui comptaient profiter de la mésentente entre l’exécutif et les magistrats pour faire porter aux derniers nommés des combats politiciens peuvent déchanter. En effet, cela fait des mois que le leader du Bloc des centristes gaïndé (BCG) fait pression sur l’Union des magistrats du Sénégal (UMS), dirigée par Souleymane Teliko, pour plaider la cause de Khalifa Sall.
En effet, Jean-Paul Dias espérait faire de Me Abdoulaye Wade et de Teliko deux atouts majeurs dans la lutte pour la libération du maire de Dakar. Mais, ses plans ont échoué vu que Me Wade a démissionné de l’Assemblée nationale et l’UMS a voulu prendre ses distances par rapport à une affaire en cours.
Suffisant donc pour qu’ils soient les cibles privilégiés de Dias père et fils. Récemment, Barthélemy Dias interpellait l’UMS sur le sort de Khalifa Sall. Mais, cette dernière lui a opposé un refus poli. « Conformément à sa mission, ses priorités, maintes fois déclinées, restent le renforcement de l’indépendance du système judiciaire et l’amélioration du service public de la justice. Sous ce rapport, elle ne saurait, sous peine de trahir sa mission et les principes qui régissent l’indépendance de la justice, s’immiscer dans le traitement d’une affaire en se prononçant sur la légalité ou l’illégalité d’une procédure pendante devant les tribunaux », écrivait l’UMS dans un communiqué rendu public.
Remerciant Teliko et Cie pour leur courtoisie, le maire de Mermoz, Sacré-Cœur a tout de même proféré des menaces à l’encontre des magistrats « impliqués » dans cette affaire. « Je terminerai en rappelant à ces individus impliqués dans cette sale besogne de liquidation de la démocratie sénégalaise, se disant être des magistrats que la loi, dans toute sa rigueur leur sera appliquée le moment venu. Aujourd’hui ils menacent. Demain rira bien qui rira le dernier. A bon entendeur et salut », avertit-il.
