L’affaire de blanchiment de capitaux qui ébranle actuellement le paysage politico-judiciaire sénégalais continue de déchaîner les passions. Alors que le parquet financier intensifie ses poursuites contre plusieurs figures proches de l’ancien régime le nom de Wally Seck a été cité.
Selon le journal, le procureur financier adjoint aurait requis son inculpation et son placement sous mandat de dépôt, au même titre que d’autres personnalités telles qu’Ibrahima Bâ (fils de l’ancien Premier ministre Amadou Bâ), l’ex-ministre Samuel Sarr, Mamadou Sy ou encore Saliou Sylla. Tous sont soupçonnés d’être impliqués dans un vaste réseau de blanchiment de capitaux, avec des transactions douteuses dépassant les 125 milliards de francs CFA.
Mais ce qui surprend le plus, c’est la coïncidence du calendrier. Ce mercredi 7 mai, jour où l’information sur une possible arrestation est rendue publique, Wally Seck quitte Dakar tôt le matin, direction les États-Unis pour une tournée musicale. Il passe les contrôles de l’aéroport sans encombre, ce qui suscite de nombreuses interrogations.
Comment un individu visé par un tel réquisitoire peut-il quitter le territoire sans être inquiété ? A-t-il été informé à l’avance ? A-t-il bénéficié d’une protection discrète ? Ou plus simplement : l’information est-elle exacte ? Le parquet a-t-il réellement demandé son arrestation ?
Pour l’heure, ni le ministère de la Justice ni le Pôle judiciaire financier ne se sont exprimés sur cette affaire. L’entourage de l’artiste évoque une tournée prévue de longue date et réfute toute implication dans une quelconque affaire financière.
Dans ce climat d’incertitudes, entre soupçons et silence officiel, le public reste en attente de réponses claires. Si les faits rapportés sont avérés, le départ sans entrave de l’artiste soulève de sérieuses questions. Dans le cas contraire, la crédibilité de la source pourrait être remise en cause.
