Accusations contre Macky Sall : L’APR s’en prend au président Bassirou Diomaye Faye

APR : Le Secrétariat Exécutif National critique vertement le régime de Diomaye Faye, un an après son élection

Au lendemain des festivités marquant le 65e anniversaire de l’indépendance du Sénégal, le Secrétariat Exécutif National (SEN) de l’Alliance Pour la République (APR) est sorti de sa réserve. Dans une déclaration rendue publique, le SEN a félicité le peuple sénégalais pour sa contribution à la « consolidation de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale », tout en saluant les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) pour leur « loyauté au Peuple et à la République qu’ils défendent avec Honneur et Dignité ».

La formation politique fondée par l’ancien Président Macky Sall a également profité de l’occasion pour rendre hommage à celui-ci, en mettant en avant son « bilan » et sa « vision ». Selon l’APR, le défilé du 4 avril a illustré « un outil de Défense et de Sécurité à la mesure de l’ambition que nous avions pour le Sénégal ».

Mais au-delà des hommages, le ton s’est durci contre le régime en place. À l’occasion du premier anniversaire de l’élection de Bassirou Diomaye Faye, le SEN n’a pas mâché ses mots. Il accuse le gouvernement d’inaction, de « recherche de boucs-émissaires » et de se complaire dans « l’immobilisme, l’incompétence et l’inertie ». Le SEN juge « inqualifiables » les propos du chef de l’État à l’endroit de son prédécesseur, Macky Sall, et les qualifie de « manquant d’élégance et de tenue ».

L’APR appelle à des « mesures concrètes » pour faire face aux urgences sociales, économiques et sécuritaires du pays. Parmi les préoccupations soulevées figurent « le faible pouvoir d’achat des ménages, les milliers de licenciements abusifs des jeunes, l’insécurité galopante et les arrestations arbitraires d’hommes politiques et de chefs d’entreprise ».

Autre point de crispation : les réformes institutionnelles annoncées. L’APR demande une « clarification immédiate » et avertit que toute réforme touchant à « la nature du régime politique sénégalais » devra impérativement passer par un référendum. Cette exigence intervient alors que les récentes déclarations du Président Faye, évoquant un renforcement des pouvoirs du Premier ministre, relancent le débat sur un possible changement de régime. Une orientation également critiquée par l’opposant Thierno Bocoum.

En conclusion de sa déclaration, le SEN a tenu à adresser un message d’unité à la communauté catholique, lui souhaitant une « bonne et paisible continuation du Saint temps de Carême », dans « l’union de prières pour le salut du Sénégal », un appel à la cohésion dans un climat politique tendu.

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