Abdoul Mbaye à son ex-femme: » Je lui ai remis un chèque de 50 millions de FCFA, malgré notre divorce «

L’affaire opposant l’ancien Premier ministre, Abdoul Mbaye et son ex-femme, Aminata Diack a pris une tournure débordante à la salle correctionnelle du tribunal de Dakar. Les avocats se sont livrés à une bataille juridique sur l’affaire pendant plusieurs minutes.

Vêtu d’un costume bleu, assorti d’une cravate noire, le ton courtois et posé, le leader du parti Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act) a attiré l’attention de toute la salle à chaque prise de parole. A la phase interrogatoire, il affirme  » Nous avons avons plus de 30 ans, je n’ai jamais demandé 1000 francs à madame Aminata Diack. C’est moi qui prenais la charge de toutes les dépenses durant le temps que nous avons passé ensemble « .

Pendant cette période qui devance la plaidoirie, les avocats des deux camps ont usé largement leur temps de questions, poussant Abdoul Mbaye à justifier l’un des faits qui lui est reproché:  » délit d’escroquerie « . Pour sa part, Abdoul Mbaye devant la barre souligne:  » Pendant 30 ans de mariage, j’en avais exclusivement la charge de sa nourriture, ses frais de voyages, ses soins de santé, ses vêtements,  les voitures qu’elle conduisait, son argent de poche et les frais d’études de mes enfants. Plus loin il révèle: malgré notre divorce je lui ai remis un chèque de 50 millions de francs Cfa « . Il poursuit dans la foulée:  » Même après le divorce, j’ai proposé que certains biens soient accordés à nos trois enfants sous le contrôle de madame Diack « .

Une déclaration qui a conduit à l’exclusion de certains partisans d’Abdoul Mbaye de la salle, car ces derniers ont applaudi et sursauté à l’annonce de cette assertion. Le juge Pape Ndary Fall a sommé le gendarme de les faire sortir immediatement.  » Qu’ils sortent sinon, ils seront déferrés. Il faut instruire vos militants avant de venir en audience « , sereine t-il au prévenu.

A la réponses d’autres questions durant l’interrogatoire, Abdoul Mbaye justifie qu’il voulait une séparation de biens car en 1994, il a décidé d’engager cette procédure sur la base d’endettement qui pourrait être gênant pour sa femme. « J’avais deux choix, soit divorcer ou lui demander de signer un papier mettant fin à la communauté de biens, c’est à dire de la monogamie « .

Pour rappel dans cette affaire, l’ex-Premier ministre est à la fois prévenu et partie civile, car ses conseillers ont porté plainte contre son ex-femme Aminata Diack pour faux et usage de faux.

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