A quelques jours de sa chute, lisez la dernière lettre de Mouhamad Kadhafi adressée aux libyens

Il y a six ans, et plus précisément le 20 octobre 2011, en Libye, tombait le président Mouammar Kadhafi. Cette grande figure historique de la Libye a laissé un message instructif de la démocratie à l’endroit des libyens repris par Nofi. Qui d’après lui « ne comprenait pas le vrai sens de la démocratie ».

Lisez en intégralité le dernier message de feu Mouammar Kadhafi.

Au nom d’Allah, le Clément, le Miséricordieux,

Depuis 40 ans à moins que ce ne soit plus, je ne me souviens pas, j’ai fait tout mon possible pour donner aux gens des maisons, des hôpitaux, des écoles, et, quand ils avaient faim, je leur ai donné à manger. À Benghazi, j’ai même transformé le désert en terres arables, j’ai tenu tête aux attaques de ce cow-boy, Reagan, quand il a tué ma fille adoptive orpheline. Essayant de me tuer, il a tué à la place cette pauvre enfant innocente. Ensuite, j’ai épaulé mes frères et sœurs d’Afrique avec de l’argent pour l’Union africaine.

J’ai fait tout mon possible pour aider les gens à comprendre le vrai concept de démocratie, qui consiste en des comités populaires dirigeant leur pays. Mais ce n’était jamais assez, comme me l’ont dit certains. Même ceux qui possédaient une maison de 10 chambres, des costumes et du mobilier neufs, n’étaient jamais satisfaits.

Ils étaient si égoïstes qu’ils en voulaient toujours plus. Ils ont dit aux Zuniens et aux autres visiteurs qu’ils avaient besoin de « liberté » de  « démocratie » et n’ont jamais réalisé qu’il s’agit d’un système de panier à crabes, où le plus gros bouffe les autres.

Ils étaient seulement ensorcelés par ces mots, sans jamais réaliser qu’en Zunie, il n’y a pas de médicaments gratuits, ni d’hôpitaux gratuits, ni de logement gratuit, ni d’enseignement gratuit, ni non plus de nourriture gratuite, sauf quand les gens sont obligés de mendier ou de faire longtemps la queue pour avoir de la soupe.

Non, peu importe ce que j’ai réalisé ! Pour certains ce n’était jamais assez. Mais les autres savaient que j’étais le fils de Gamal Abdel Nasser, le seul vrai leader musulman arabe que nous avons eu depuis Salah-al-Din. Nasser était sur ses traces quand il a exigé le canal de Suez pour son peuple, tout comme j’ai réclamé la Libye pour mon peuple. J’ai essayé de l’imiter pour garder mon peuple libre de la domination coloniale, des voleurs qui nous détroussent.

Maintenant, je suis attaqué par la plus grande force de l’histoire militaire. Obama, mon petit-fils africain, veut me tuer, priver notre pays de liberté, nous priver de la gratuité de nos biens : logements, médecine, éducation, nourriture, et remplacer tout ça par la grivèlerie à la zunienne appelée « capitalisme ».

Or, nous tous dans le tiers monde savons ce que cela veut dire. Cela signifie que les multinationales dirigeront le pays, dirigeront le monde, et le peuple souffrira. Voilà pourquoi il n’y a pas d’autre solution pour moi, je dois prendre mes dispositions.

Et si Allah le veut, je mourrai en suivant Sa Voie, la voie qui a rendu notre pays riche en terres arables, avec de quoi manger et la santé, et nous a même permis d’aider nos frères et sœurs africains et arabes en les faisant travailler ici avec nous, dans le Jamahiriya libyen.

Je ne désire pas mourir, mais si cela devait advenir, pour sauver cette terre, mon peuple, tous ces milliers de gens qui sont tous mes enfants, alors qu’il en soit ainsi.

Que ce testament soit ma voix dans le monde. J’ai tenu tête à l’agression des croisés de l’OTAN, résisté à la cruauté, contrecarré la trahison. Je me suis élevé contre l’Occident et ses ambitions colonialistes, et avec mes frères africains, mes vrais frères arabes et musulmans, je suis dressé comme un phare de lumière.

Quand d’autres construisaient des châteaux, je vivais dans une maison modeste et dans une tente. Je n’ai jamais oublié ma jeunesse à Syrte, je n’ai pas stupidement dépensé notre trésor national, et comme Salah-al-Din, notre grand leader musulman qui sauva Jérusalem pour l’Islam, je n’ai guère pris pour moi-même.

En Occident, sachant pourtant la vérité, certains me qualifient de « fou ». Ils continuent de mentir, ils savent que notre pays est indépendant et libre, et non pas sous emprise coloniale, que ma vision, ma conduite, est sincère pour mon peuple, et que je me battrai jusqu’à mon dernier souffle pour garder notre liberté.

Puisse Allah Tout-Puissant nous aider à rester fidèles et libre

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