A Kounoune, Keur Ndiaye Lo, le rêve de communalisation des cinq villages (Kounoune, Kounoune Ngalap, Keur Daouda Sarr, Keur Ndiaye Lo, Cité Mbaba Guissé) et de la trentaine de cités de la zone est presque enfoui dans le projet de redécoupage initié par le ministre Oumar Guèye. Ces cinq villages et la trentaine de cités satellites seront, en effet, au terme du projet piloté par le ministre de la Décentralisation rattachés à Sangalkam alors qu’ils mènent depuis le régime du président Abdoulaye Wade une bataille pour constituer la commune de Kounoune Keur Ndiaye Lo. Dans cette zone de 25.000 habitants, on crie tout simplement à une « haute trahison » du ministre Oumar Guèye.
«Me Abdoulaye Wade, pour affaiblir en son temps Oumar Guèye, avait éclaté la très grande communauté rurale de Sangalkam en 4 communes dénommées les 4C (Diakhaye-Parcelles Assainies, Niague-
Tivaoune Peul, Bambilor et Sangalkam). Et dans le sillage, Me Wade avait promis aux villages de Kounoune, Kounoune Ngalap, Keur Daouda Sarr, Keur Ndiaye Lo, Cité Mbaba Guissé de les transformer en commune.
Se sentant isolé et faible, le ministre Oumar Guèye avait trouvé refuge et soutien à Kounoune où nos 5 chefs de villages, malgré l’opposition des jeunes, l’avaient soutenu en organisant un meeting pour désapprouver le projet de découpage de la grande communauté rurale de Sangalkam.
Oumar Guèye avait promis alors de nous soutenir en 2012 dans notre combat de communalisation », explique Ibrahima Sy Ndoye, secrétaire général et porte-parole Collectif pour la communalisation de Kounoune-Keur Ndiaye Lô.
En faisant la genèse historique de ce dossier, il ajoute qu’en 2012, le Collectif avait initié une pétition qui avait obtenu 12.000 signatures. Ce document avait été accompagné des procès verbaux des assemblées générales des cinq villages et d’un recensement de toutes les ressources de la zone. Une grande rencontre fut organisée sur la place publique de Kounoune le 03 juillet 2013,rapporte le Témoin.
Elle fut suivie du dépôt du projet par voie hiérarchique au niveau de la sous-préfecture de Bambilor. Ensuite, le Collectif avait introduit une demande d’audience avec le ministre Oumar Guèye, non pas en tant que maire de Sangalkam, mais en sa qualité de ministre de tutelle des collectivités. Cette rencontre n’aura jamais lieu.
Oumar Guèye s’était débiné totalement. Des mesures de représailles brandies contre Oumar Guèye et Macky Sall Le projet de rattachement à Sangalkam de ces 5 villages et de la trentaine de cités environnantes est totalement rejeté dans cette contrée de 25.000 habitants.
« Le ministre Oumar Guèye a fait fi de notre consensus et de notre dossier béton. Il nous a rattachés à sa commune pour affaiblir Bambilor et obtenir une grande commune de Sangalkam. Une démarche unilatérale. Le ministre nous a tourné le dos pour ses propres intérêts.
Notre slogan mobilisateur était « Plus de Bambilor, jamais de Sangalkam ». Maintenant, il se sert de nous pour se repositionner » martèle Ibrahima Ndoye. « Nous disons NON. Et nous allonsorganiser la riposte pour montrer notre désapprobation.
La contrée commence à connaitre une ébullition des populations révoltées. Nouspensons que le président de la République n’est pas au courant des manœuvres de bas étage du ministre Oumar Guèye.
Des manœuvres de calculs électoraux parce qu’il sait que Sangalkam, Noflaye et Niakhirate ne font pas le tiers électoral des 5 villages (Kounoune, Kounoune Ngalap, Keur Daouda Sarr, Keur Ndiaye Lo, Cité Mbaba Guissé) et de la trentaine de cités qui sont plus balaises en termes de poids démographique et électoral.
Les seuls villages de Keur Ndiaye Lo et Keur Ndiaye Lo Extension sont plus peuplés que Sangalkam. Nous sommes dans la perspective d’un vote sanction et, surtout, d’une liste parallèle lors des prochaines locales pour contrer Oumar Guèye. Le président Macky Sall.
