L’affront subi par l’Apr et son leader Macky Sall à Touba suite à la sortie musclée d’Idrissa Seck reste encore à travers la gorge des responsables de ce parti. En date, la réplique sans demi-mesure de Youssou Touré, Coordonnateur du Réseau des enseignants en est l’illustration. Le leader de «Rewmi» a été tout au long de la conférence de presse de cette structure, visée par M. Touré.
Youssou Touré, Coordonnateur du Réseau des enseignants de l’Apr, a encore lancé des projectiles sur l’opposition surtout celle qui diatribe le président Macky Sall et sa gestion notamment le chef de file de « Rewmi ». Idrissa Seck, puis que c’est de lui qu’il s’agit, rappelons-le, a récemment « gâté » le Magal du parti au pouvoir avec ses propos jugés très musclés à l’endroit de Macky Sall. En effet ce qui est convenu d’appeler un affront de leur chef de parti semble être lavé par le Secrétaire d’Etat à l’Alphabétisation, par ailleurs patron des enseignants apéristes à la hauteur flèches lors d’un face à face avec les journalistes.
Comme d’habitude, M. Touré, très en verve dans ses répliques, a assimilé l’opposition et Idrissa Seck de gens «trop pressés » pour remplacer le président Macky Sall. «Ceux qui sont pressés ont raison de se presser parce qu’il fait tard pour eux. Ils sont et ils nagent dans l’obscurité la plus totale. Aujourd’hui ils sont devenus tous myope», a-t-il jugé les partis d’opposition du cadre de concertation.
Poursuivant son offensive, l’ «ami » du ministre Kalidou Diallo renchérit, «Vous savez la myopie intellectuelle est extrêmement (…) non seulement elle est dangereusement mais elle est pernicieuse. La cécité intellectuelle est purement ce qui peut arriver à un homme ». S’adressant nommément au leader de «Rewmi», le patron de l’Ois, dira: « Notre ami et camarade Idrissa Seck est atteint dangereusement de cette cécité intellectuelle ». « Et pourtant c’est un homme sympathique», contrarie Youssou Touré.
Prenant la défense d’Abdou Latif Coulibaly qui a fait aussi les frais de l’ancien Premier ministre de Wade, le Coordonnateur du Réseau des enseignants apéristes, raille à ces mots « Lui Idrissa Seck s’il était une dame il n’aurait jamais de conjoint. Même les dames qui sont savent qu’elles ne l’auraient pas choisi ».
Invitant l’opposition à un débat civilisé, M. Youssou s’en prend encore l’ex maire de Thiès qu’il demande de ce référer au Coran qu’il convoque tout temps qu’il rend dans les foyers religieux comme Touba, Tivaoune. « Le Coran condamne la médisance l’insulte, l’invective. On n’a jamais entendu le président Macky Sall dire du mal de qui que ce soit. Et il n’ jamais cité personne.il n’a fait allusion à personne et pourtant il a subi des coups et des contrecoups. De quoi on ne l’a pas accablé quand on lui faisait quitter l’Assemblée nationale. Il est reste zen, il est resté serein, digne dans les difficultés », se souvient-il tristement.
« Karimistes » attaqués
Entre autres coups, le patron des enseignants apéristes déverse sa bile sur Babacar Mbaye «Ngaraf» qui a récemment rendu visite à Karim Wade sans le nommer. Appelant à Wade fils à la vigilance, M. Touré révélera, «Ces garçons de compagnie qui viennent lui rendre visite sont de vulgaires opportunistes qui se sont enrichis à l’espace de quelques années au détriment des sénégalais et des sénégalaises».
Pis, il enfonce le clou: « Ils créent des structures, les enseignants pour la libération de Karim Wade. Un sinistre individu s’érige en donneur de leçon alors nous lui connaissons. Et il est toujours accueilli à bras alors qu’il ne peut pas mobiliser 20 ni 10 personnes ». Pour lui Youssou Touré, « Karim Wade doit être plus vigilant que cela. Nous lui souhaitons la liberté. Nous n’avons aucun contentieux ni le président ni nous-mêmes ». Son souhait dévoilera M. Touré sur cette brouille entre les partis, c’est des retrouvailles. « Au contraire nous préférons que Apr et Pds puissent se retrouver parce que c’est la même famille je ne dis pas même politique mais biologique. Il n’y a aucun contentieux entre le président Macky Sall et l’ancien président Abdoulaye Wade deux présidents. Il faut qu’on apprenne à pacifier l’espace politique », précisera-t-il.
Souleymane SANE
