C’est à se demander si vraiment Macky Sall sait compatir à la douleur de ses connaissances ou cibles qui perdent leurs proches. Car les funérailles du défunt lui servent toujours de tribune pour débaucher un politicien dans sa ligne de mire. Ainsi a-t-il fait transhumer dans sa formation politique son « ami » Souleymane Ndéné Ndiaye, qui pourtant proposait de « brûler » ceux qui font ce qu’il a fait. Aujourd’hui il suit Macky comme son ombre. Macky l’avait fait bien avant avec Bécaye Diop et bien après avec Ousmane Ngom. L’acte est simplement mécréant et ignoble : profiter de la douleur des autres pour renforcer son camp politique. Il l’a appris auprès de Me Wade. Les mêmes causes ne peuvent produire que les mêmes effets, eu égard au poids de ceux qu’il a débauchés. Car Souleymane Ndéné ne représente plus politiquement que l’ombre de lui-même, tout autant que Bécaye Diop et Ousmane Ngom, qui n’a pas réussi à revenir à l’Hémicycle sous la bannière de son parti, que personne n’entend plus. Ce qui arrivera aussi à Bamba Fall, s’il franchit le Rubicon. Déjà les lauriers qu’il a tressés à Macky ulcèrent toutes les populations qui l’ont porté à la mairie de la Médina. Macky recrute aussi sur la base du critère ethnique. Sur ce critère qu’il s’est retrouvé avec son « oncle » Sada Ndiaye : celui-là même qui avait proposé la loi qui le fera sauter de la présidence de l’Assemblée nationale et du Parti démocratique sénégalais. Drôle de famille ! Mais Macky est si obsédé par un second mandat, pour ne pas aller en prison avec son frère Aliou et leurs complices, qu’il en a perdu la foi et le sens de la République. C’est pourquoi à un an des élections et un second mandat quasi impossible, après les funérailles Macky explore maintenant dans les baptêmes et autres anniversaires. « Le lion qui dormait » s’est donc réveillé sans griffes.