L’audit du fichier électoral a été, ces dernières années, une préoccupation majeure pour l’opposition. Il semble que cette vieille doléance ait enfin trouvé l’assentiment des autorités. En effet, c’est au cours des concertations entre pouvoir et opposition qui ont repris hier, que la décision a été prise. Ainsi donc, pour une participation de tous les segments de la classe politique et dans un souci de transparence, le ministre de l’Intérieur a demandé à l’ensemble des partis de désigner leurs représentants auprès des pôles.
Après consolidation du fichier électoral issu de la refonte partielle des listes électorales, renseignent les services d’Ali Ngouille Ndiaye dans un communiqué, le souhait de la classe politique de voir ce fichier audité a eu l’aval ferme des représentants de tous les pôles au sein du Cadre de concertations sur le processus électoral, aussi bien dans le principe que dans les modalités de la mise en œuvre de cette importante décision, à travers l’adoption consensuelle des termes de référence lors de la 3ème séance.
Mieux, même les formations politiques qui ont refusé de participer au dialogue sont invités à se choisir un représentant. Car, cette question de l’audit du fichier électoral fait partie de leurs conditions pour rejoindre les débats. S’il n’est pas en soi un motif pour accepter la main tendue du régime, c’est au moins une opportunité à saisir pour avoir un droit de regard et de critique sur son déroulement. La dialogue politique vient ainsi d’effectuer un pas avant malgré les divergences qui risquent de le plomber.