Les faits remontent à la nuit du 9 au 10 juillet dernier, à Barry Ndondol, dans le département de Bambey. Agée de 16 ans, N.F Faye revenait d’un mariage, lorsqu’elle a rencontré ses deux bourreaux. Vendredi dernier, l’adolescente en état de grossesse de 4 mois, s’est courageusement avancée à la barre, pour raconter son calvaire.
« J’étais en compagnie de mes petites sœurs. On revenait d’un mariage qui se tenait dans le village. Ils m’ont poursuivi et mes sœurs, prises de peur, ont pris la fuite. Ibou Ngom m’a ensuite saisi par le bras et j’ai été trainée dans un endroit calme avant d’être violée. Une fois chez moi, j’en ai parlé qu’à mon père. Nous sommes ressortis la même nuit pour aller à leur recherche », explique-t-elle.
Pourtant, les familles des deux parties ont voulu régler l’histoire à l’amiable. C’est quelques mois après, lorsque le père a découvert que sa fille est tombée enceinte, après diagnostic du gynécologue de l’hôpital régional de Diourbel, qu’une plainte a été déposée contre Ibou et Ibrahima Ngom, pour viol suivi de grossesse, avec complicité, à la brigade de la gendarmerie de Bambey.
Attrait à la barre du tribunal de Diourbel, les prévenus ont rejeté toutes les accusations, niant les faits qui leurs sont reprochés. Le plus jeune Ibrahima Ngom a allégué qu’il n’était pas présent au moment des faits. A son tour Ibou Ngom dit Pape a reconnu avoir entretenu des relations sexuelles avec la fille qui selon lui était consentante. « Effectivement, c’est moi qui lui ai proposé d’entretenir des rapports. Elle a accepté parce qu’elle était ma petite amie », a-t-il répondu. Pour la défense la fille a reconnu sa relation amoureuse avec l’un des prévenus, Pape Ngom. Du coup, il ne peut y avoir de viol dans cette affaire.
Ibrahima DIENG
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