Le dossier Khalifa Sall continue de diviser dans la famille socialiste où des remous sont encore prévisibles.
Le Professeur Abdoulaye Elimane Kane a dit tout le bien qu’il pensait de Khalifa Sall, trahissant la position ambiguë qu’il entretenait jusque-là, comme d’autres de ses camarades, au sein du Parti socialiste (Ps) sur le dossier Khalifa Sall en prison depuis le mois de mars dernier, dans le cadre de la gestion de la caisse d’avance de la mairie qu’il dirige depuis 2009.
Jusque-là dans un silence qui ne disait rien sur sa position, le Doyen, par ailleurs, ancien ministre du régime socialiste prend du coup une position claire même dans la lutte pour le contrôle du Parti socialiste, même si le maire de Dakar et ses camarades sont pratiquement chassés de la maison Léopold Sédar Senghor.
Mais, dans ce soutien au grand jour, le Professeur Abdoulaye Elimane Kane n’est pas seul. Des sources concordantes rapportent que d’«autres personnes comme Elimane Kane sont nombreuses dans le Parti socialiste». Elles ont jusque-là refusé de parler publiquement, dans l’espoir que la guerre fratricide allait se terminer sur une table des négociations. Mais, ne voyant rien venir, elles ne peuvent plus attendre d’autant plus que « l’Etat est décidé à punir lourdement » Khalifa Sall pour des questionnes « purement politiciennes ».
L’on rapporte que sous peu, des voix, encore « plus nombreuses » vont se lever pour s’afficher ouvertement en faveur du maire de Dakar qu’elles considèrent comme « une victime » de l’alliance entre Ousmane Tanor Dieng et le président Macky Sall. Or, pour elles, le Parti socialiste, quelle que soit la circonstance, doit avoir son candidat, même si, des alliances sont toujours envisageables en cas de deuxième tour d’une élection présidentielle.
D’ailleurs, ces socialistes en route vers la rébellion contre le camp de Ousmane Tanor Dieng soutiennent que même si le régime du président Macky Sall arrivait au bout de sa logique de condamner Khalifa Sall et d’invalider son éventuelle candidature, des solutions seront trouvées. En attendant, elles continuent de penser que le régime en place reviendra à de meilleurs sentiments parce que les règlements de compte n’ont jamais développé un pays. Et Macky Sall qui se veut le président de l’émergence doit méditer cela.
Cela pourra-t-il suffire pour arrêter ce procès qui est loin de connaître son épilogue ? En tous les cas, les avocats continuent de se contredire, en attendant la décision du juge en charge du dossier.