L’Assemblée nationale s’est réunie, hier, en séance plénière pour procéder à la ratification des membres du comité ad-hoc chargé de statuer sur la levée de l’immunité parlementaire de Khalifa Sall. Un exercice qui est loin de plaire à l’opposition qui s’est quand même présentée à l’Assemblée histoire pour faire valoir ses droits.
Mais, les choses se sont rapidement gâtées entre l’opposition et le président de l’Assemblée nationale lorsque le président du groupe parlementaire Liberté et Démocratie, Me Madické Niang, a demandé la lecture du règlement intérieur de l’institution parlementaire. Ce qu’a catégoriquement refusé Moustapha Niasse qui a demandé de poursuivre la lecture du rapport. Pour lui tenir tête et obtenir gain de cause, les députés de l’opposition ont perturbé la séance avant de bouder l’hémicycle.
Interrogée, Me Aïssata Tall Sall a expliqué que les députés de l’opposition ont tout simplement refusé de voter à l’aveuglette sans avoir été entendus au préalable. « Dans un débat parlementaire, si on ne peut pas intervenir, en tant que député, sur la base de l’article 74 et 75, tel que la loi nous le permet, que nous reste-t-il ? A venir comme des machines mécaniques voter ? Nous ne votons pas sans qu’on nous ait entendu », a-t-elle dit avant d’ajouter à l’intention du président l’Assemblée : « Nous ne sommes pas ici pour défendre Khalifa Sall, nous sommes là parce que nous devons défendre tout député qui va se retrouver dans la situation de Khalifa Sall. Nous engageons un combat de principe ». A l’en croire, si l’Assemblée commence à violer les règles qui la régissent, elle va droit dans le mur.
