Il avait quitté le Sénégal, laissant son fils Karim Wade en prison. Et ce dernier a bénéficié d’une grâce présidentielle, sortant de prison, le 23 juin 2016. Aujourd’hui, nous sommes le 10 juillet, cela fait plus d’un an.

Ce, en perspective des élections législatives du 30 juillet à l’occasion desquelles il est tête de liste de la coalition Watu, dite : coalition gagnante. Wade veut à tout prix, prendre le dessus sur son tombeur à la présidentielle de 2012.

Un grand retour annoncé depuis des semaines

Le Fokker 900 loué à l’agence britannique Xclusive Jets s’est finalement posé ce lundi 10 juillet 2017, des minutes après 18 heures, après  beaucoup d’annonces, de reports et une vive polémique sur une demande d’autorisation.

Son retour au pays natal annoncé depuis des semaines, a été maintes fois reporté et la non-autorisation de son avion de se poser sur le tarmac de Dakar pour défaut de certificat d’atterrissage, délivré par les autorités sénégalaises, a failli reporter une énième, ce retour tant attendu par ses partisans. Mais, la tempête s’est dissipée, parce que les autorités de Dakar ont enfin donné suite à la demande à l’espace de 24 heures alors qu’il fallait 72 heures.

Pape Mael Thiam, Dg de l’autorité en charge de la gestion aéroportuaire, Aéroports du Sénégal (ADS), avait sous tous les toits soutenu n’avoir pas reçu de dépôt de dossier pour la délivrance d’un certificat d’atterrissage.

Mayoro Faye, chargé de communication du Pds,prend le contre pied. Il a lui aussi, défendu partout que l’autorisation a bel et bien été introduite auprès de l’Agence nationale de l’Aviation civile et de la météorologie (ANACIM). En dépit de cette vive polémique qui a duré 24 heures, le Pape du Sopi n’a pas daigné renoncer à son voyage. Il a foulé le sol Sénégalais.

Une âpre bataille politique…

Cela va sans dire. Le devancier de Macky Sall à la tête du pays, n’est pas revenu au bercail pour une simple promenade électorale.

Déjà, chez nos confrères de Sen tv, qui ont fait le déplacement pour l’interviewer à Versailles, en France, Wade a annoncé la couleur, en s’attaquant violemment à son successeur. Notamment, sur la libération de son fils Karim Wade. Aujourd’hui, avec ce qu’il est convenu d’appeler le protocole de Rebeuss pour la grâce présidentielle de Karim Wade avec l’implication du Qatar, une brouille sans précédent s’est davantage installée entre l’ancien et l’actuel Président.

Ce qui, va se traduire sur le terrain lors de la campagne électorale. Le patriarche libéral, âgé de 91 ans, ne compte pas abdiquer. Il compte battre campagne aux fins d’imposer une cohabitation à Macky Sall, avec une majorité à l’hémicycle. Ce dernier qui a déjà dopé ses troupes, ne compte également pas se laisser abattre politiquement, parce que ragaillardi par son fameux plan Sénégal Emergent (Pse).

C’est en ce sens que la bataille de la capitale, Dakar, Mbacké et Touba et sans oublier la banlieue dakaroise se fera entre la coalition Bennoo Bokk Yaakaar et Watu Senegal, dirigée par Me Wade.

Wade prendra-t-il le dessus sur Macky Sall, pour effacer la cuisante défaite de 2012 ? Les électeurs d’ici et d’ailleurs, vont apprécier le soir du 30 juillet 2017.

ACTUNET

 

On est passé de peu à côté d’une confrontation entre les militants du Pds et les gendarmes chargés de l’ordre et de la sécurité à l’aéroport Léopold Senghor pour l’arrivée de Wade, ce lundi.

L’interpellation musclée d’un étudiant membre du Meel a failli mettre le feu aux poudres. Le jeune militant libéral a été arrêté, malmené et embarqué par les gendarmes. Ses camarades virent rouge et tentèrent de le tirer d’affaire. L’intervention des responsables libéraux comme Mayoro Faye et Toussaint Manga n’y fera rien. Le calme reviendra après quelques conciliabules.

 le mythe du parti democratique sénégalais sur les rues de dakar en partance à la permanence du pds .Dans son boubou traditionnel bleu faisant allusion a sa couleur de parti , un regard ferme pour montrer son engagement a battre campagne pour remporter la victoire, Wade est accueilli comme un « roi » par les libéraux.