L’ancienne égérie du Pds et de Rewmi Awa Guèye Kébé est sortie de l’ombre, après avoir longtemps disparu de la scène politique. L’ancienne ministre sous Abdoulaye Wade s’est recyclée en formatrice en leadership transformationnel. C’est dans ce cadre que Seneweb l’a rencontré, ce lundi 10 avril 2017, à Dakar, au cours d’un atelier initié par la Fondation Friedrich Nawmann. Une rencontre initiée pour favoriser « un positionnement effectif des femmes libérales dans les instances des partis et une meilleure efficacité de leurs initiatives politiques ».
Awa Guèye Kébé a affirmé qu’elle ne militait actuellement dans aucun parti. « Je milite pour le libéralisme en Afrique. Et j’ai décidé de traduire cet engagement à travers la formation », des cessions de formation en leadership politique avec ladite structure.
Pour justifier son retrait, elle évoque une nécessité. « En un moment donné, en tant que leader, il faut faire des choix. J’ai fait le choix, après la chute du président Wade en 2012, de me mouvoir dans la formation, clame-t-elle. Et c’est ce que je suis en train de faire. Cela n’empêche en rien, si j’en ai envie, de reprendre des activités politiques dans un parti donné. »
L’ex-ministre d’État n’entend pas changer de cap de sitôt. « Je suis libérale et je resterai libérale, déclare-t-elle. Si je dois reprendre des activités politiques, ce sera, dans un parti libéral. Lequel ? Je n’ai pas encore pris ma décision. Je me sentirais à l’aise aux côtés de tous mes frères libéraux. L’essentiel est qu’il soit libéral. Maintenant, je ne sais pas auprès de qui je le ferais, ni dans quel cadre politique. »
Awa Guèye Kébé révèle que tous les leaders politiques de ce pays ont tapé à sa porte. Mais chaque fois, jure-t-elle, elle éconduit les prétendants. « Je me suis fixée des objectifs dans la formation, s’entête-t-elle. Si j’ai une masse critique de femmes leaders avec qui je peux parler le même langage, avec qui je peux avoir le même engagement et atteindre les mêmes résultats, peut-être, qu’en ce moment, je me déciderai à me lancer. J’ai une base tout le temps, parce que j’ai les outils pour pouvoir engager des gens autour de ma vision. A tout moment, si je me lève, quel que soit l’endroit où je décide de militer, j’ai les capacités et les outils pour avoir du monde autour de moi et de fidéliser ce monde-là. »