Depuis lundi 20 février, Yancoba Badji et un autre officier du renseignement gambien sont entre les mains de la police. L’ancien chef de la NIA et le chef des opérations pourraient bien être poursuivis pour la mort de l’opposant gambien Solo Sendeng, informe Dakaractu.
Qui disait qu’Adama Barrow n’est pas à la hauteur des lourdes taches qui lui incombent ? Le nouvel homme fort semble conscient des attentes de son peuple et s’attelle à réparer toutes les injustices que celui-ci a eues à subir durant le règne de son prédécesseur. En atteste l’arrestation ce lundi de Yancoba Badji. Pour ceux qui ne le connaissent pas, ce dernier était le directeur de la tristement célèbre NIA.
Police politique à la solde de Yahya Jammeh, la NIA avait fait de la détention arbitraire d’opposants et de la torture, son sport favori. Que dire des disparitions mystérieuses des gambiens qui ont eu la malchance de croiser le chemin de ces hommes de l’ombre sans foi ni loi ? Les derniers états de services de la National intelligence agency remontent aux dernières élections présidentielles avec la torture à mort de l’opposant Solo Sendeng.
Mais tout semble indiquer que leur passé les a rattrapés puisque Yancoba Badji n’a pas été le seul ancien baron de la NIA à avoir été interpellé. Son ex-chef des opérations a été aussi pris et au moment où nous rédigeons ces lignes, ils sont tous les deux placés en garde à vue.
A peine rentré en Gambie, Adama Barrow avait pris l’importante décision de réformer la NIA qui avait dans la foulée, changé de nom en devenant la SIS (state intelligence Service). Limogé, Yancoba Badji avait été remplacé par Musa Diba avant que ce dernier pour sa part, ne cède son fauteuil à un autre homme du sérail, Ousman Jallow.