La traite des personnes et le trafic des migrants continuent à être un défi en Afrique de l’Ouest et du Centre. Plusieurs facteurs ont facilité l’expansion de ces activités criminelles : des frontières poreuses qui peuvent mener à l’instabilité politique, ou des conflits violents et endémiques. Ce sont autant de raisons qui poussent les plus vulnérables à entamer de dangereux voyages, où les groupes de criminalité organisée peuvent profiter d’eux en générant des millions de dollars de profit chaque année.
Selon un communiqué, pour sensibiliser à ces problèmes, le Bureau régional de l’UNODC pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre a présenté sa nouvelle Ambassadrice nationale de bonne volonté contre la traite des personnes et le trafic de migrants – la chanteuse et militante sénégalaise Coumba Gawlo Seck.
Dans son nouveau rôle, souligne le communiqué, Coumba Gawlo Seck aidera à sensibiliser et à renforcer les efforts pour lutter contre la traite des personnes et le trafic de migrants.
Lors de la cérémonie de nomination, Gawlo Seck et Pierre Lapague, représentant régional en Afrique de l’Ouest et du Centre, ont attiré l’attention sur le sort des migrants trafiqués et des victimes de la traite et de l’exploitation, souvent sujets à du travail forcé dans les mines, à l’exploitation sexuelle, à la mendicité forcée et au recrutement d’enfants-soldats.
Pour Pierre Lapague, des milliers de personnes sont victimes de traite et objets de trafic illicite au Sénégal chaque année. Parmi plus de 50 000 talibés (enfants des écoles coraniques appelées « daaras ») dans le Grand Dakar », plus de 30 000 sont forcés à la mendicité jusqu’à six heures par jour. C’est presque une journée normale de travail. Quant à Mme Gawlo, elle a affirmé à propos des actions liées à son engagement qu’elle consiste à sensibiliser les dirigeants pour des lois plus protectrices.
