700 Français combattent dans les rangs de Daesh en Syrie et en Irak

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Parmi les 3.000 Européens dans les rangs de Daesh, la France reste « le plus gros contributeur de l’Union européenne », note Loïc Garnier, chef de l’Unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat). Au total, 700 Français sont engagés sous la bannière de l’organisation terroriste en Irak et en Syrie, sur les 12.000 volontaires étrangers au Moyen Orient, estime-t-il dans une interview au Figaro. Il ajoute que 232 « compatriotes sont présumés décédés ».

En France, ils seraient « un millier de velléitaires » à manifester « la volonté de partir sans que l’on sache toujours si leur envie est vraiment réelle », ajoute-t-il. Concernant les « revenants », c’est-à-dire ceux qui reviennent des territoires en guerre, Loïc Garnier en décompte « un peu plus de 200 sur le territoire national », puisque certains sortent des « radars en prenant des routes improbables et trompent la vigilance des services de police ».
Les mineurs ont perdu « la notion du bien et du mal »
Il est assez « marginal » que ces revenants, « qui sortent de l’enfer pour rejoindre le monde des vivants », négocient leur retour avec les autorités françaises, selon le chef de l’Uclat. « Cela concerne surtout des jeunes femmes qui parviennent à appeler leur famille », explique-t-il, mais « l’idée de procéder à des exfiltrations ne serait ni sérieuse, ni réaliste ».
Selon lui, « il reste dans les zones de combat quelque 290 femmes et 460 enfants français, dont un tiers nés sur place – donc âgés de moins de 4 ans – ainsi qu’une vingtaine de combattants ». Sur cette question des mineurs, Loïc Garnier explique que ces derniers ont perdu « la notion du bien et du mal » : « les islamistes ont instillé dans leur esprit un tel degré d’ultraviolence que cela devient presque un handicap mental. Le fait de côtoyer des cadavres, d’assister à des scènes de décapitations a été banalisé ».
« Prises en charges psychiatriques »
« Des prises en charges psychiatriques seront nécessaires, tout comme des accueils dans des familles, la reconstitution d’un cocon où ils pourront à nouveau s’épanouir ainsi qu’une réacquisition de certaines valeurs », juge-t-il encore.
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Alors que la menace terroriste reste élevée en France, frappée depuis janvier 2015 par une série d’attentats sans précédent qui ont fait 238 morts, le patron de l’Uclat estime une attaque à l’aide d’un drone « tout à fait envisageable, même si cela nécessite une technicité un peu plus poussée. Aucun scénario n’est exclu ». Dix-sept projets d’attentats ont été déjoués sur le territoire en 2016, selon le gouvernement.

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