3e mandat en marche : Macky traque les récalcitrants…activistes, journalistes et

Au Sénégal il est aujourd’hui dangereux d’être contre le pouvoir de Macky Sall. Dans ces temps qui courent, c’est la loi du bâton et rien que du bâton. Dernièrement c’était la traque aux activistes. Et comme l’avait prédit Xibaaru, c’est maintenant aux acteurs de la presse de passer un sale quart d’heure. Le locataire du palais ne compte laisser personne se dresser entre lui et l’élection présidentielle prévue en 2024. Ce parce la question de son 3e mandat vient d’être remis au gout du jour par un de ses plus fidèles lieutenants, Mahmoud Saleh.

Toutes les personnes qui décideront de se mettre entre le régime actuel et le 3e mandat risque de le payer cher. Activistes, acteurs de la société civile ou journalistes sont avertis, la machine pour 2024 est lancée et le broiera tout ce qui sera sur son chemin. Tous les sénégalais qui pensaient que le chef de l’Etat a mis à terre son projet de rempiler pour un autre mandat, doivent déchanter. Le directeur de cabinet du président vient de révéler que ce rêve « utopique » est toujours d’actualité.

Pour Mahmoud Saleh, « la candidature de Macky Sall en 2024 est dans les résultats de 2022… », dit-il. Avant de rajouter : « Les résultats seront déterminants pour les élections législatives qui se tiendront cinq mois après. Nos résultats vont trancher le débat sur la candidature de Macky Sall à la présidentielle de 2024. Si on perd ces élections ce n’est pas la peine de continuer. Mieux vaut rendre le tablier. Ces élections vont déterminer notre avenir politique en 2024 » a-t-il avoué devant les responsables de Benno de Mbour.

En d’autres termes la machine du 3e mandat est mise en branle. Et toute personne qui osera en parler va passer sous la guillotine. Dans cette distribution des rôles, les activistes ont déjà pris leur part. Les plus virulents ont maille à partir avec la justice sénégalaise. Ces personnes qui étaient au cœur de la contestation lors des manifestations du 23 juin 2011, sont tous mis sur la touche. Les rares qui sont toujours au chaud ont peur de défendre la cause du peuple sénégalais.

Alors que le régime actuel a réussi à mettre à genou ces acteurs de la société civile, il s’attaque désormais aux acteurs de la presse sénégalaise. Et le premier à en payer les frais, c’est Bougane Gueye Dany, président directeur général (PDG) du groupe D-média. Actuellement le leader du mouvement Gueum Sa Bopp fait face à un terrible redressement fiscal qui ne dit pas son nom. Et le fisc menace de saisir le matériel du groupe de presse. En d’autres termes, Sen Tv, Zik Fm et La Tribune risquent de mettre la clé sous le paillasson.

Et la situation que vit le groupe de presse est, selon beaucoup d’observateur, un règlement de compte politique. En effet, le leader du mouvement Gueum Sa Bopp s’est lancé dans une opposition radicale contre le régime. Bougane et Cie ne laissent plus à Macky une seule marge de manœuvre. La preuve, lors de la tournée économique du Président Macky Sall, Bougane avait entamé son opération « Tiib Tank » pour torpiller les efforts du chef de l’Etat, Macky Sall. Et en vue des élections locales, Bougane lance sa coalition Gueum Sa Bopp pour faire face à Benno Bokk Yakaar.

Mais actuellement c’est toute la presse libre qui est en danger. Même si Bougane fait face à un redressement, il est seul dans son combat. Si feu Sidy Lamine Niasse était toujours vivant, les choses ne se seraient jamais passés ainsi. Ce forcing du régime pour son 3e mandat risque de couter cher aux journalistes qui oseront se dresser contre lui. La presse est en danger et les acteurs doivent en être conscients. Qui sait quel organe de presse sera le suivant sur la liste ? Tout organe de presse qui dérange pourrait passer sous l’aspirateur.

Même les réseaux sociaux vont prendre aussi leur part dans ce grand nettoyage. Depuis les évènements du mois de mars le président Macky Sall a lancé son opération d’assainissement des réseaux sociaux. Un moyen, selon les internautes, de leur faire taire.

Maintenant les sénégalais doivent se mettre en tête que Macky ne veut rien qui se dresse face à lui en direction de 2024. Imposer la candidature de Macky Sall à un 3e mandat en 2024, voilà l’objectif que se donnent certains affidés du locataire du Palais. Mais la constitution sénégalaise a réglé le problème : « Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs. »

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