3,5 milliards de francs cfa pour améliorer la gouvernance financière du secteur privé

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Le projet d’appui institutionnel à la promotion du secteur privé (PAPSP) doté d’un budget de 3,5 milliards de francs CFA va contribuer à l’amélioration de la gouvernance financière et du climat des affaires pour une croissance durable, a indiqué, jeudi à Dakar, son coordonnateur, Cheikh Goumbala.

Ce projet présenté lors d’un atelier de partage de l’étude sur les contentieux bancaires et les décisions de justice au Sénégal travaille, pour une durée de 3 ans, avec dix structures dont sept relèvent du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, a informé M. Goumbala.

« La question du développement économique et social par un secteur privé fort, est au centre des préoccupations de l’Etat du Sénégal qui, face aux défis de l’émergence économique, a mis en place un dispositif adéquat pour une implication adéquate du secteur privé national », a-t-il indiqué.

C’est dans cette optique que le Plan Sénégal émergent (PSE) a accordé une place centrale à l’initiative privée appelée à jouer un rôle déterminant dans la mise en œuvre de projets structurants en termes de création d’emplois et de richesses, a relevé Cheikh Goumbala qui milite pour l’existence d’entreprises compétitives et aptes à répondre aux exigences les plus rigoureuses.

Selon lui, « c’est cela l’objectif du PAPSP qui a pour objectif global de contribuer à l’amélioration de la gouvernance financière et du climat des affaires dans l’optique d’une croissance durable fondée sur un secteur privé dynamique ».

Le projet va aider à améliorer les services dédiés aux petites et moyennes entreprises (PME) et à soutenir leur promotion et développement, a dit M. Goumbala qui ajoute que sa structure entend également renforcer le dispositif douanier, l’accès à la commande publique et mettre en place un système de statistique sur les PME.

Par ailleurs, le coordonnateur du PAPSP a relevé que l’étude sur les contentieux bancaires entre dans le cadre des concertations nationales sur le crédit pour rendre meilleur l’accès au financement du secteur privé en général et des PME en particulier.

« Elle est motivée par le fait que les nombreux conflits nés des relations entre banques, établissements de crédit ou institutions du système financier décentralisé et leurs clients sont essentiellement soumis aux cours et tribunaux et les décisions rendues font rarement l’unanimité des parties au conflit », a-t-il expliqué.

S’accoudant sur les résultats d’une enquête publiée dans le rapport d’évaluation du secteur financer du FMI, M. Goumbala a indiqué que 21% des entreprises ne s’endettent pas auprès des banques du fait de l’absence de garantie qui représente 51% de motif de rejet des demandes de financement des PME.

‘’La problématique des garanties est rendue plus complexe par le coût élevé de leur constitution et la contre garantie généralement demandée », a fait savoir, Cheikh Goumbala.

Lequel a souhaité que la restitution de cette étude serve de cadre de concertation pour les banquiers, les juges, les auxiliaires de justice, les administrations et les opérateurs économiques qui devront échanger sur les modalités de mise en œuvre de ses recommandations.

 

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