(30 Photos) Malgré la défaite en finale face à la France, les Croates célèbrent leur arrivée à Zagreb !

Malgré la défaite contre les Bleus en finale, les Croates célèbrent leur équipe de retour à Zagreb ! Luka Modric chante avec ses coéquipiers

Luka Modric, un perdant magnifique en finale de Coupe du monde

Le capitaine de la Croatie, élu meilleur joueur de la Coupe du monde, a livré un tournoi de très haut niveau malgré la défaite en finale dimanche contre les Bleus (4-2).

Le visage marqué par la déception et les yeux dans le vague, Luka Modric a presque l’air embarrassé avec son trophée entre les mains. Elu meilleur joueur de la Coupe du monde, devant le Belge Eden Hazard et le Français Antoine Griezmann, le capitaine croate pense certainement à une autre coupe, celle qui récompense le vainqueur du Mondial, c’est-à-dire l’équipe de France qui vient de battre la Croatie en finale (4-2). « J’en suis fier, mais le soutien incroyable du public croate me rend encore plus heureux. Tu sais que tu as accompli quelque chose de grand malgré la défaite, mais c’est dur d’être arrivé si près et de ne pas avoir gagné », a-t-il assené.

Pour un joueur autant tourné vers le collectif, on imagine aisément qu’une distinction individuelle, si prestigieuse soit-elle, ne parvient nullement à gommer la cruelle défaite, à l’image de l’Argentin Lionel Messi, élu il y a quatre ans au Brésil malgré la défaite en finale face à l’Allemagne. Surtout que son équipe de Croatie a été méritante dimanche à Moscou. Comme elle l’a été tout au long lors de son épopée russe.

Etincelant contre l’Argentine au premier tour, décisif lors des matchs à élimination directe, marqués par trois prolongations et deux séances de tirs au but, Modric a illuminé le Mondial par sa classe, sa qualité technique supérieure à la moyenne et son intelligence de jeu. « Nous sommes très heureux pour lui qu’il ait remporté ce trophée, il le mérite. Il a joué de manière extraordinaire dans ce tournoi et cela montre bien la qualité de l’équipe qui l’a dans ses rangs. Il a pris une large part de travail dans notre jeu et mérite ce trophée même si nous n’avons pas gagné », s’est félicité son sélectionneur Zlatko Dalic.

Avant le match, Didier Deschamps n’avait pas caché sa crainte : « Il est très mobile, pas spécialement axial, mais il a évidemment une base technique qui a plus ou moins son équivalent de l’autre côté avec Rakitic, et une très grande intelligence de jeu. » Les grands anciens du football croate avaient eux déclaré leur flamme à leur successeur, qui a hissé la Croatie en finale d’une Coupe du monde pour la première fois, vingt ans après l’élimination en demi-finales contre les Bleus de Lilian Thuram. « J’en suis amoureux. Il joue avec une simplicité fantastique, c’est un joueur fabuleux, le meilleur joueur croate de tous les temps », avait livré avec emphase l’ex-attaquant Alen Boksic.

Une chance pour le Ballon d’or
Face aux Bleus déterminés à vaincre et portés par le talent d’Antoine Griezmann, Paul Pogba et Kylian Mbappé, le numéro 10 croate aura été trop isolé. Il n’aura pas pesé autant qu’il espérait sur l’issue de cette finale. Ereinté par une Coupe du monde difficile, qui aura vu son équipe disputer l’équivalent d’un match de plus que les Français en dix jours, Modric n’a pu qu’assister impuissant aux coups du sort qui ont fait basculer la rencontre : le but contre son camp de Mario Mandzukic et le penalty très sévère sifflé à la suite d’une main d’Ivan Perisic – accordé par la VAR (pour video assistant referee, arbitrage vidéo) – alors que la Croatie venait d’égaliser d’une superbe demi-volée de ce dernier.

Luka Modric, véritable patron sportif de l’équipe croate, s’est montré discret sur le sujet : « Malheureusement, certains buts ont fait tourner les choses en leur faveur. Les Français seront célébrés, mais nous pouvons garder la tête haute. » Critiqué parfois dans son pays pour ses liens avec l’homme fort controversé du football croate Zdravko Mamic – il a été mis en examen pour parjure avant le début de la Coupe du monde –, le capitaine a su traverser la tempête. Après la demi-finale gagnée face à l’Angleterre, il avait montré son caractère : « Nous avons prouvé le contraire de ce que les gens disaient. Spécialement les journalistes anglais, les experts à la télévision. Ils ont sous-estimé la Croatie ce soir et c’était une grande erreur. »

Le milieu de terrain des Vatrenis (les flamboyants) et du Real Madrid n’est pas passé loin d’un fantastique doublé Ligue des champions-Coupe du monde, qui l’aurait à coup sûr propulsé vers le Ballon d’or. Une éclaircie réjouissante dans la lassante et impitoyable domination de Cristiano Ronaldo et de Lionel Messi depuis 2008. On peut toujours espérer qu’il parvienne quand même à briser cette hégémonie. Ou alors qu’un champion du monde français le supplée. Pourquoi pas son coéquipier madrilène, un certain Raphaël Varane.

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