les 12 ans de Wade décortiquées….

La cérémonie de dédicace du livre de Ndénné Mbodj s’est tenue hier au centre de recherche Ouest Africain (Warc). Dans cet ouvrage, l’auteur prend prétexte des 12 ans de l’ex-Président Abdoulaye Wade pour analyser la vie démocratique sénégalaise.

 

Pas de démocratie sans critique. C’est ce qui ressort de la cérémonie de dédicace, hier, du livre de Ndénné Mbodji paru aux Edition Harmattan. Ce livre de 256 pages intitulé ‘’Le Sénégal Des Enlisements’’ offre une approche originale de la démocratie sénégalaise. Il a été édité grâce au fonds d’aide à l’édition du ministère de la Culture et de la Communication attribué par la Direction du Livre. L’auteur analyse la vie démocratique sénégalaise. Bien plus, il interroge l’essence même de nos démocraties soumises, sur tous les continents, aux mêmes contraintes de ‘’l’argent roi et du temps court médiatique’’. Selon Ndénné Mbodji, la société démocratique ne cherche pas ses règles de droit dans une dextérité (Ndlr : Dieu ou histoire), mais en elle-même. Pour lui, ce sont les hommes qui font et défont sans cesse les lois qui les gouvernent.

Ainsi, pour mieux faire comprendre ses propos et son approche, l’auteur a utilisé la démarche du régime de l’ex-Président Abdoulaye Wade pour illustrer ses propos. ‘’Le Sénégal des glissements, c’est un ouvrage qui obéit à des exigences académiques. Nous sommes des Sénégalais, oui, mais, nous sommes chercheurs ; donc, nous sommes obligés de parler de ce pays. Et pour parler du Sénégal, nous avions choisi les 12 ans du régime libéral’’, explique le Docteur en Philosophie de la communication et du dialogue social au Crous de l’Université Gaston Berger. Qui souligne que son argumentaire n’est pas en faveur de Me Wade, mais, cela ne veut pas dire qu’il est sa principale cible.

Sur ce point, l’auteur se veut clair : selon lui, les 12 ans du régime libérale n’ont rien à voir avec un discours critique, au contraire, c’était juste un prétexte pour parler de l’appareil d’Etat, de l’Assemblée nationale, d’argent, de démocratie, d’économie, des étudiants, des intellectuels, de la justice, des sociétés civiles, mais surtout, pour parler de l’avenir du Sénégal. ‘’Je ne cible personne. C’était juste un prétexte. Je ne suis pas un poète, je suis un critique. Même si, je fais de la poésie, j’y mettrais du sel du piment et du poivre. Je préfère être dur, critique, sensé, plutôt que fort critique, insolent et insensé. Je me suis débrouillé pour être critique et être conséquent’’, s’est-il défendu face aux critiques.

Par contre, il admet que ‘’Gorgui’’ (Abdoulaye Wade) a du mérite.  Il n’est pas que du ‘’catastrophe noir’’. ‘’S’il y a une utilité, dans ces 12 ans, est qu’il y a des leçons qu’il a laissées aux Sénégalais. Les jeunes, qui ont grandi avec ce régime, ont appris à être lucide, à voir très clair, car, ils ont été confrontés à beaucoup de problèmes.  En réalité, les problèmes nous interpellent tou

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