(05 Photos) Découvrez l’histoire très touchante de Pauline, atteinte d’une grave maladie

Pauline Seguin est une survivante qui croit en Dieu. Atteinte d’une grave maladie qui la met en danger de mort, c’est au nom de sa foi qu’elle a accouché d’un petit garçon de 3,1 kg.

Sur la petite table de la salle à manger, Pauline a posé un livre de chevet écrit par un évangéliste ivoirien : « Né pour combattre le diable. » Le raccourci est inévitable. Dix fois, vingt fois, cent fois, Pauline s’est vue morte et enterrée. Dix fois, vingt fois, cent fois, elle s’est relevée. Courageuse, entêtée, bravache. Elle sait pourtant que la Grande Faucheuse guette depuis longtemps ses moindres écarts.
Pauline Seguin, 23 ans, jeune Tourangelle née au Gabon, d’une mère aimante et d’un père fantôme, mort dans un accident de la route, est atteinte d’une aplasie médullaire idiopathique détectée en 2009 à l’hôpital Clocheville. Une sorte de leucémie qui lui ronge les veines et lui lamine les plaquettes sans répit.

Sans donneur de moelle osseuse , la jeune femme sait que sa vie ne tient qu’à un fil. Les seuls examens qui lui sont aujourd’hui permis de passer sont des examens sanguins dont les notes sont proches de zéro, tandis que sa souffrance est très au-dessus de la moyenne.

De guerre lasse, Pauline la battante, Pauline l’insubmersible, Pauline l’inébranlable, avait d’ailleurs commencé à rédiger un testament sur son smartphone. Ses dernières résistances avaient disjoncté. Elle s’y excusait, auprès de tous ceux qu’elle aimait, d’avoir finalement rendu l’âme. « Je passais mon temps à pleurer, toutes les idées négatives remontaient à la surface. Je rêvais qu’on m’enterrait et je demandais pardon à mon bébé. »

Et puis Élie est né, le 14 décembre 2018, à 8 h du matin, 3,1 kg, dans la douleur, après d’interminables transfusions sanguines. « J’ai toujours souffert pour tout. Voyant mon état se dégrader, le médecin m’avait mise en garde contre un accouchement qui aurait pu provoquer ma mort. J’avais le droit d’avorter jusqu’à cinq mois. Mais je le voulais cet enfant, à tout prix. Je savais que même si je disparaissais, son papa s’en occuperait bien. Heureusement je suis allée au bout. »

Élie, le prophète de la vie, c’est la bénédiction à laquelle elle ne croyait plus. Elle avait d’ailleurs laissé un message à son compagnon, Tino, au cas où… « N’oublie pas de dire à Élie que je l’aime beaucoup. » C’est un ami très croyant, Stéphane, qui lui a finalement redonné espoir et qui l’a persuadée de ne pas envoyer son message testamentaire à la famille : « Si je l’avais fait, je sais que j’aurais définitivement sombré. Mais si on m’avait dit qu’accoucher me ferait autant souffrir, je ne l’aurais pas fait. »
“ L’accouchement aurait pu provoquer ma mort ”La suite, Pauline ne la connaît pas. Rien n’est écrit. « Je traverse de sales moments, j’ai des vertiges, des hémorragies nasales et pour l’heure, je n’ai trouvé aucun donneur de moelle osseuse malgré les très nombreuses personnes qui me proposent de m’aider. Et même lorsque mon fils aura grandi, il ne pourra pas me donner la sienne. Alors on devient le médecin de son propre corps et on essaie de réagir avec le maximum de bon sens. Du coup, je veux entamer des études de médecine. Je ne sais pas si j’y arriverai, mais j’ai besoin de rêver. »

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