Zidane, les 4 dates qui ont précipité son départ

Alors qu’il avait prolongé jusqu’en 2020, Zinedine Zidane a surpris tout son monde en annonçant qu’il quittait son poste d’entraîneur du Real Madrid. Une décision mûrement réfléchie.

24 JANVIER – LA CICATRICE
C’est le premier vrai couac de l’ère Zidane sur le banc du Real Madrid. Alors qu’il avait presque tout gagné depuis sa nomination en janvier 2016, « Zizou » a subi ce soir-là, à Santiago-Bernabeu, une défaite qu’il n’a toujours pas digérée. Les Merengues, qui recevaient Leganes en huitièmes de finale retour de la Coupe du Roi après l’avoir emporté à l’aller (1-0), se sont inclinés à la surprise générale (1-2). « C’est mon pire souvenir, a-t-il admis jeudi, à l’heure de dire au revoir. Il y a eu des moments difficiles cette saison, en Coupe (d’Espagne) notamment, et je ne les oublie pas. » A-t-il compris, dès cet instant-là, qu’il ne pourrait pas honorer un contrat prolongé jusqu’en 2020 ?

17 FÉVRIER – L’USURE
Trois semaines plus tard, l’épuisement avait chassé la déception. Dès la mi-février, Zinedine Zidane a effectivement évoqué l’éventualité d’un départ, expliquant qu’il était fatigué par la pression qui régnait autour de lui, après une première moitié d’exercice poussive en Liga, où le FC Barcelone avait déjà fait le trou, et donc en Coupe du Roi. Il y avait pourtant eu ce match gagné face au PSG, en huitièmes de finale aller de la Ligue des champions (3-1). Mais « c’est extrêmement usant, et d’autant plus au Real Madrid », disait-il, avant de donner un premier indice sur ses intentions: « Le temps pourrait bien être venu de faire un changement, mais c’est le cas pour tout le monde, les joueurs aussi. »

11 AVRIL – LE « VOL »
« Est-ce que j’aimerais rester ? Oui. Mon idée est de continuer le plus longtemps possible. Je fais ce que j’aime et j’ai envie de continuer. » Le champion du monde 1998 semblait sûr de lui quand, le 30 mars, il a apporté un ferme démenti aux rumeurs de départ le concernant. Mais deux semaines plus tard, après la qualification à l’arraché des Madrilènes pour les demi-finales de C1 aux dépens de la Juventus Turin, obtenue grâce à un penalty de Cristiano Ronaldo à la 97e minute, il s’est emporté contre ceux qui émettaient des réserves et faisaient la fine bouche. « C’est une honte de parler de vol », avait-il ainsi lâché, agacé comme rarement face aux journalistes. La critique de trop ?

26 MAI – LE DÉCLIC ?
C’est peut-être, paradoxalement, le soir où il a écrit l’histoire, en devenant le premier entraîneur à soulever trois fois consécutives la Ligue des champions, que « ZZ » a eu la confirmation que sa décision était la bonne. Aussitôt après la victoire des Madrilènes contre Liverpool (3-1), Cristiano Ronaldo et Gareth Bale ont tous les deux laissé entendre qu’ils pourraient quitter le club. Etait-ce le bon moment pour le dire ? Sans doute pas. Mais Zinedine Zidane a dû sentir que le vent était en train de tourner, que son groupe, dont il est proche, allait être remodelé. Un nouveau cycle, peut-être aussi sans son protégé Karim Benzema, auquel il n’a pas voulu prendre part.

sports.fr

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