Tuerie de Boffa : « Que justice soit faite », dixit les étudiants ressortissants de la Casamance

Les condamnations continuent moins de deux semaines après le massacre de Boffa (Ziguinchor), qui a fait 14 morts et 7 blessés. Cette fois-ci ce sont l’association des Etudiants pour le Développement de la Casamance, communément appelée Kekendo et les différentes entités présentes dans l’espace universitaire qui portent leurs voix. Il demandent que « justice soit faite » avec la traque des auteurs du massacre. Ces étudiants ont également pointé du doigt l’exploitation « incontrôlée, anarchique et abusive des ressources » notamment le bois en Casamance. Laquelle exploitation serait la cause de ces derniers événements malheureux survenus dans cette zone du Sénégal. 

Déterminés et débout comme un seul homme, les étudiants ressortissants de la Casamance de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) en collaboration avec plusieurs autres amicales estudiantines ont condamné avec la « dernière énergie » cette attaque que « rien ne pourra justifier ». Ils s’exprimaient ce mercredi 17 janvier en marge d’un sit-in suivi d’une conférence de presse.

Le mouvement exige de l’Etat ainsi que du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) la prise de mesures appropriées aux fins de préserver la sécurité et le bien-être de la population casamançaise et que justice soit faite.

« Afin que cette tragédie ne serve de tremplin pouvant entraver tout le processus de paix établit jusqu’ici, l’Etat doit poursuivre de manière efficace et impartiale les enquêtes en vu d’appréhender et identifier les véritables auteurs, saboteurs du bien-être de la population qui se trouve être la seule victime », a dit Mlle Yacine Manga, porte-parole du dudit mouvement.

Pour ce faire, renchérissent les étudiants, l’implication du Mfdc ne devrait être en reste pour une paix définitive. « Par conséquent, l’expression des armes ne saurait être une solution afin de préserver la quiétude de la population ». Ils invitent ainsi l’Etat et le Mfdc à unir leurs forces pour mener à bien ce processus de paix. En outre, ils reconnaissent que l’Etat doit assumer son rôle de garant de la sécurité des populations.

Les  étudiants ressortissants de la Casamance de l’Ucad exhortent le gouvernement à recadrer l’exploitation des ressources naturelles en Casamance. « Face à cette exploitation incontrôlée, anarchique et abusive des ressources naturelles, nous demandons à l’Etat de veiller à la préservation et à la protection de ces dernières en application des lois nationales et conventions internationale relatives à la protection de l’Environnement », renchérissent-ils.

A en croire ces jeunes, l’Etat doit prendre toutes les mesures nécessaires pour démanteler ce veste réseau de trafic de bois dans la forêt casamançaise au risque de sa disparition. Et le moyen seul, selon eux d’y aboutir est d’associer la population dite protection et de mettre en place des comités internes afin qu’ils appuient l’Etat dans la protection de l’Environnement et des ressources naturelles au regard du décret présidentiel sur la protection de l’Environnement. Le Mouvement annonce par ailleurs une marche nationale pour rendre un hommage aux victimes et exiger la paix en Casamance.

 

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