Le Sénégal s’apprête à vivre des heures explosives ces prochaines 48 heures. Le pays est sous tension depuis l’annonce de la modification, à l’Assemblée nationale, de l’article L78 du code électoral, via un projet de loi dans le but de faciliter le vote aux électeurs, devant la pléthore de listes en lice aux législatives du 30 juillet prochain. La pomme de discorde, l’injonction de la Commission électorale nationale autonome (Cena) de choisir 5 sur les 47 listes concurrentes.
Pour les opposants au président Macky Sall, cette initiative dessine les contours d’un 23 juin bis que les adversaires à ce projet de loi comptent réussir en intensifiant la mobilisation. Toutefois, rassurent nos confrères de Vox Populi, l’examen du projet de loi ne devrait intervenir que jeudi, vendredi au plus tard, «étant donné qu’aucune affaire ne peut être soumise aux délibérations de Assemblée nationale sans avoir, au préalable,
fait l’objet d’un rapport de la commission compétente au fond, à l’exercice des questions orales, de questions d’actualité, des question écrites et à titre exceptionnel, de toute autre affaire dont il n’est pas nécessaire qu’une commission ait à connaitre». L’opposition, qui parle de forfaiture, a prévu une série de manifestations, laquelle pourrait coïncider avec le retour annoncé d’Abdoulaye Wade à Dakar. Pour dire que le Sénégal s’achemine vers 48 heure de tension explosive.
