PURIFICATION MEURTRIÈRE DANS UNE « ÉGLISE » AU BÉNIN : AU MOINS 5 MORTS…

PURIFICATION MEURTRIÈRE DANS UNE « ÉGLISE » AU BÉNIN : AU MOINS 5 MORTS…
PURIFICATION MEURTRIÈRE DANS UNE « ÉGLISE » AU BÉNIN : AU MOINS 5 MORTS…

Selon le ministère béninois de la santé, 10 autres personnes sont hospitalisées après avoir été asphyxiées par l’encens dans le département d’Ouémé, près de Porto-Novo, la capitale béninoise. Les victimes sont toutes membres d’une secte controversée au Bénin.

L’ » Eglise de Jésus-Christ de Banamè « , qui revendique des milliers de fidèles, a une réputation sulfureuse et déjà plusieurs scandales à son actif dans ce petit pays d’Afrique de l’Ouest.

« Il s’agit de patients qui ont été tous intoxiqués à l’oxyde de carbone dans les communes de Porto Novo et d’Adjarra », à une cinquantaine de km de la capitale, Cotonou, dans le département de l’Ouémé, a expliqué un responsable au ministère. « Il y a pour le moment cinq morts et neuf personnes en soins intensifs. Une dixième aurait été admise aussi depuis hier (à l’hôpital) ».

La dirigeante de cette église « aurait distribué ou vendu des encens à des fidèles qui devaient passer la journée de samedi enfermés pour prier à l’occasion d’une +journée de délivrance+ », selon la même source.

Les victimes ont fait un malaise samedi « après avoir inhalé l’encens alors qu’elles priaient », a précisé la source. « Certains seraient même tombés sur les braises déposées un peu partout dans les chambres où ils se sont enfermés pour ladite prière ».

Fondée en 2009, cette église très controversée est dirigée par une jeune femme, Vicentia Tadagbé Tchranvoukinni, qui se fait appeler « Parfaite » et s’est autoproclamée « Dieu Esprit Saint ».

Les prêcheurs de l’Eglise de Banamè vilipendent régulièrement le culte vaudou, très répandu au Bénin, mais aussi les religions traditionnelles comme le catholicisme, attisant les tensions entre communautés.

Le 8 janvier, de violents heurts ont opposé des habitants de la localité de Djimé (sud du Bénin) à des adeptes de la secte qui avaient « insulté et offensé » des chefs traditionnels au cours d’une « mission d’évangélisation », selon un responsable local.

Aucun bilan officiel n’a été communiqué, mais plusieurs personnes ont été blessées et des véhicules incendiés, a précisé cette source.

Source : VOA +  AFP

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