Pagaille à l’AIBD : qui pour siffler la fin de la récréation ?

L’AIBD qui devait être le fleuron du Sénégal Emergent est plongé dans le noir quelques jours après son inauguration…Précipitation des autorités ? Zèle des aiguilleurs du ciel ? Indiscipline des Sénégalais ?

Décryptage de xibaaru

Le démarrage des activités de l’Aéroport internationale Blaise Diagne a été un vrai flop. Il n’y a pas d’autres mots pour qualifier ce qui se passe à l’AIBD qui veut se positionner comme un « hub aérien » au niveau de la sous-région. En effet, une semaine seulement après l’inauguration de ce bijou, ce sont les aiguilleurs du nouvel aéroport qui se sont fait remarquer en allant en grève, paralysant du coup toutes les activités aéroportuaires même s’ils ont pris la peine d’assurer le service minimum. Ils n’ont suspendu leur mot d’ordre que sur intervention express du Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne.

Mais, il y a un autre problème qui se pose et la responsabilité incombe aussi bien aux autorités qu’aux voyageurs. Ces derniers sont unanimes. Il n’y a pas assez de personnel pour gérer les millions de passagers au départ et à l’arrivée. Ce qui reste surtout alarmant et qui préoccupe beaucoup les voyageurs, c’est la gestion des bagages et le manque de communication de la part du personnel. Naturellement, l’impatience caractéristique des Sénégalais a donné naissance à des scènes d’indiscipline notoire. Les clichés ont d’ailleurs fait le tour des réseaux sociaux. Des voyageurs, livrés à eux-même, sont vus en train de marcher sur les tapis à bagages. Aucun contrôleur à l’horizon pour mettre le holà. Et, à ce rythme, il y a fort à craindre que tout ce beau matériel flambant neuf soit carrément détruit au bout de quelques mois seulement d’utilisation.

Par ailleurs, il y a des complaintes par rapport à la nourriture qui est beaucoup trop cher pour certains. Ce, sans compter le prix du trajet jusqu’à Dakar qui excède les 20 000 FCfa en taxi. En tout cas, le temps que le mécanisme soit rodé, le Sénégal est bien parti pour être la risée des pays voisins. Ce qui nous pousse à nous poser certaines questions : ne pouvait-on pas délocaliser l’aéroport au fur et mesure pour au moins minimiser les couacs qui, on le sait, ne peuvent guère manquer ? L’Etat n’est pas indemne de reproche. Si on s’attend à un plus grand flux de voyageurs, le minimum, c’est de recruter plus de personnel pour assurer le travail. Et la formation offerte à certains agents avant l’ouverture officiel, afin de les mettre à niveau, devrait concerner tout ceux qui assurent le service. Et ceux qui disent que l’Etat a mis la charrue avant les bœufs ont raison. Il ne sert à rien d’inaugurer un aéroport et se retrouver avec autant problèmes à gérer. Mieux valait reporter l’ouverture et travailler à la formation des agents.

 

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