Offense au chef de l’État : Un garde-fou de la République contre la liberté d’expression.

Nombreuses sont ces personnes qui sont tombées sous le coup de cette célèbre disposition du code pénale. L’ « offense au chef de l’État » est souvent brandie pour mettre aux arrêts des personnes ayant tenu des propos jugés déplacés envers le président de la République.
El hadji Amadou Sall, Samuel Sarr, Bara Gay, le récent cas Oulèye Mané et aujourd’hui, la chanteuse Amy Collé Dieng qui risque de subir les affres d’un tel chef d’accusation. L’article 80 du code pénal sénégalais est pour certains un fourre-tout à la disposition du pouvoir pour intimider des adversaires, pour d’autres c’est juste un moyen de faire respecter l’institution présidentielle.
Offense au Chef de l’Etat, les dispositions du code pénal :
Sont considérés comme moyens de diffusion publique, via l’article 248, « la radiodiffusion, la télévision, le cinéma, la presse, l’affichage, l’exposition, la distribution d’écrits ou d’images de toutes natures, les discours, chants, cris ou menaces proférés dans des lieux ou réunions publics, et généralement tout procédé technique destiné à atteindre le public».
Le code pénal sénégalais en son article 254 stipule que : « L’offense au Président de la République par l’un des moyens énoncés dans l’article 248 est punie d’un emprisonnement de six mois à deux ans et d’une amende de 100.000 à 1.500.000 francs ou de l’une de ces deux peines seulement. »

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