Le Fmi clos le débat sur le Fcfa: « Nous sommes neutres »

Le débat sur la nécessité ou non d’abandonner le Fcfa s’est invité à la conférence de presse marquant la fin de mission de l’équipe du Fmi à Dakar. Face à la presse, ce mercredi 12 avril 2017, Ali M. Mansoor, directeur adjoint du département Afrique du Fmi, par ailleurs chef de la mission, a soutenu que « le Fmi n’a pas d’opinion sur le régime monétaire qu’un pays doit adopter ».

« Dans le monde, il y a des choix à faire. On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre », a déclaré le chef de mission à l’issue de son séjour qui prend fin aujourd’hui. Contrairement aux politiciens qui, dit-il, pensent parfois que c’est possible, l’économiste indique qu’il y a des avantages et des désavantages d’être dans une union monétaire.

« La question pour chaque pays et de faire son jugement pour voir est ce que les avantages valent les désavantages », indique-t-il.

« C’est un choix tout à fait légitime pour un pays d’être dans une union monétaire ou non. Une fois que le choix est fait, il faut s’assurer que cette union monétaire va durer. Si cette union n’est pas bien conçue, le pays peut avoir des problèmes avec. Le rôle du Fmi est de leur dire : « si voulez être dans une union monétaire, voici les institutions que vous devez renforcer », confie-t-il.

Prenant le relai, Boileau Loko, représentant résident du Fmi au Sénégal, soutient :

« je voudrais clarifier une fois pour toute que le choix d’un régime de change est un choix souverain. Chaque pays décide du régime de change qu’il veut. Quand le Fmi arrive, quel que soit le régime de change d’un pays, il donne ses conseils. On ne peut pas réclamer être indépendant et ne pas pouvoir faire le choix souverain que chaque pays doit faire », conclut l’économiste résident représentant au Sénégal le Fmi.

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