Dame Babou: « Clédor Sène ne devait même pas être amnistié… »

Dame Babou était l’invité de Rfm-matin de ce lundi 21 août 2017. Il est revenu sur le meurtre de Me Babacar Sèye survenu en 1993. Clédor Sène faisait partie des accusés du meurtre du vice-président du Conseil constitutionnel de l’époque. Depuis sa sortie de prison, M. Sène occupe le devant de la scène, avec ses sorties dans les médias. Et le journaliste de donner ses impressions.

« Dans certains pays démocrates, on ne devrait même pas pardonner un assassin. Cette personne ne devait même pas être amnistiée. Ce qui m’étonne au Sénégal, sur nos dirigeants, quand on leur signale que telle chose en cours dans les pays développés est bonne à adopter, ils prétextent le manque de moyens. Et quand ils font quelque chose d’anormale et qu’on les interpelle sur la question, ils te disent: même en France ça se fait…« , s’est désolé Dame Babou.

Sur ce, il est d’avis que les politiciens ne doivent pas s’immiscer dans les affaires de la Justice. Et toujours selon le journaliste, pour éviter ce genre de situation, les Senégalais doivent se battre pour que ni le président, ni le ministre de la justice ne puissent élire un magistrat, et qu’une fois élu, que ce dernier puisse pleinement exercer ses fonctions.

« Pour cela on n’a pas besoin de milliards… De ce fait, lorsqu’ils jugeront quelqu’un, si ce dernier a commis un crime majeur, on ne verra plus ce genre de cas (Clédor Sène) au Sénégal« , renchérit-il.

Clédor Sène défraie la chronique, depuis un certain moment. Et en tant que journaliste qui a assisté au procès de ce dernier, Dame Babou trouve inconcevable ses sorties médiatiques, pour quelqu’un qui a été accusé de meurtre d’un juge.

« Pour le simple fait qu’il ait reconnu les faits qui lui sont reprochés, lui et ses coaccusés, aujourd’hui, il ne devait même pas parler. Il a reconnu avoir tiré sur une voiture où se trouvaient deux personnes à bord. Ce qu’on pourrait qualifier de tentative de meurtre avec association de malfaiteurs, avec utilisation de véhicule, guet-apens, toutes les circonstances aggravantes. Mais, c’est comme si le verdict avait été négocié à cette époque… Ce qui fait qu’aujourd’hui qu’il est perçu comme un ‘héro’ qui risque de servir d’exemple à nos enfants« , regrette Dame Babou qui considère que ce genre de cas devrait faire office de débat de société, et non de justice.

senego


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