Après Fada, Karim reçoit Aïda Mbodj: Les frondeurs déposent les armes à Rebeuss?

karim wade

Modou Daigne Fada et sa bande qui s’étaient engagés dans une fronde au sein du Part démocratique Sénégalais (Pds) observent, ces derniers temps, un silence de la cathédrale. Une nouvelle attitude constatée après une série d’entretiens avec le candidat libéral condamné à 6 ans à la prison. Aujourd’hui, la tournure des évènements semble confirmer Grand’Place qui disait que la solution de la crise du Pds sortirait de Rebeuss.

Signataires d’un mémorandum, portant sur la réorganisation du Parti démocratique Sénégalais (Pds) et l’alternance au niveau du poste de secrétaire général national, les frondeurs faisaient montre d’une fougue exceptionnelle dans le cadre de ce combat de «principe».

Trop de « tapages et d’activismes politiques », selon certains observateurs, qui constatent qu’aujourd’hui, le calme est de mise. A cause du mois de Ramadan ? S’agit-il, d’une paix des braves ou du résultat de la realpolitik déroulée depuis la prison de Rebeuss ?

Quoi qu’il en soit, l’entrée en scène de Karim Wade a manifestement portée ses fruits. Karim rassure Aïda Mbodj Revenue de voyage dimanche soir, selon nos confrères d’actusen, la présidente du Conseil départemental de Bambay, Aïda Mbodj, qui s’est farouchement opposée au débat sur le candidat du Pds, s’est rendue hier à la prison de Rebeuss, pour s’entretenir à son tour, avec Karim Wade.

Une occasion saisie par le prisonnier le plus célèbre du Sénégal pour lever toute équivoque quant à l’origine des attaques nourries contre Aïda Mbodj. Parce que, certains pensaient que le commanditaire n’était personne d’autre que le pensionnaire de Rebeuss. «Je n’ai demandé à personne, je dis bien à personne, de vous attaquer. Vous êtes plus qu’une grande sœur pour moi. En plus, je sais ce que vous représentez dans le parti (…) Sachez, ma sœur, que je ne suis mêlé, ni de près ni de loin, aux attaques dont vous êtes l’objet », lui aurait dit Karim Wade.

Convaincue de la sincérité de son hôte, le député de Bambey, aurait encore réaffirmé devant lui, son engagement et sa volonté de poursuivre prioritairement le combat pour la libération des libéraux encore dans les liens de la détention.

«Ma conviction est qu’on doit se battre de toutes nos forces pour te faire sortir de prison, ainsi que tous les autres détenus politiques», a indiqué Mme Mbodj. Le calme Auparavant, le 22 juin passé, le Président du groupe parlementaire libéral et démocratique, Modou Diagne Fada a lui aussi, eu un long échange avec le candidat à la pré- sidentielle de 2017 du Pds, lors d’une visite «secrète » à la prison de Rebeuss.

Un entretien qui fait suite aux visites effectuées sur les mêmes lieux, par le reste de la bande : Abdou Khafour Touré de la Fédération des cadres libéraux, Mamadou Lamine Keïta, ancien ministre de la Jeunesse sous Wade etc. Modou Diagne Fada a, au sortir de cette « audience » avec son candidat, refusé de livrer le contenu de l’entretien qu’il a eu avec Wade fils. Il est évident que depuis lors, c’est le calme plat.

La bouillante fronde est subitement devenue «entente silencieuse» ? Pour revoir les dernières sorties virulentes des libéraux réformistes, il faut remonter le temps. Et c’est le chargé de la communication et de l’information du groupe, Bassirou Kébé qui est monté au créneau pour clamer haut et fort, l’illégalité de la commission de discipline du Pds qui devait les auditionner, sous la houlette du baron, Abdoulaye Faye.

Même la plainte qui avait été brandie par les frondeurs contre ladite commission pour accusation de corruption non fondée et diffamation, n’a pas beaucoup évoluée. Revirement Un des réformistes explique ce changement brusque, ce revirement à 180°, par l’évolution envisagée au sein du Pds. «Nos revendications sont en train d’être prises en compte par la Direction du parti.

Le secrétariat exécutif national est mis en place. Vous savez, nous avons demandé des renouvellements du parti et ils sont en train d’être organisés », dit-il. D’autres considèrent que ce changement de stratégie de lutte est lié à l’intervention de « médiateurs de l’ombre ». «C’est vrai que de bonnes volontés sont intervenues pour aplanir les positions.

Maintenant, nous souhaitons la vente des cartes par des personnes neutres. Car, nous tous, avons le même candidat qui est Karim Wade et on le reconnaît comme candidat du parti en 2017. Il n’y a aucun problème à ce niveau », ajoute notre interlocuteur.

Grand’Place

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