ABDOU KARIM SALL DG DE L’ARTP/ MAIRE DE MBAO : «Idrissa Seck n’est ni sérieux, ni crédible»

Le Maire de Mbao se dit convaincu que son candidat Macky Sall passera au premier tour à la prochaine présidentielle de 2019. Dans cet entretien, il a exposé les forces de son camp et les faiblesses de l’Opposition. Voici le premier jet de notre entretien avec le Maire de Mbao.

DAKARTIMES : Monsieur le Directeur Général, vous venez de terminer une tournée politique au Nord du pays. Pouvez-vous nous faire le bilan de cette tournée ?

Abdou Karim SALL : Comme vous avez pu le noter, vers la fin de l’année, j’ai fait un déplacement à Orkadiéré, mon village natal, pour des activités politiques.  Le prétexte, c’était d’enrôler des militants du PDS, en particulier Malal Hamidou Sy, le responsable de cette formation politique qui avait émis le souhait de venir rejoindre le camp de l’APR compte tenu de tout ce que le président Macky Sall est train de réaliser dans le pays. C’était un moment important parce que cela nous a permis de constater qu’aujourd’hui, le PDS a complétement disparu dans cette partie du Sénégal. Dans la commune d’Orkadiéré dont je suis originaire, nous pensons qu’il n’y existe plus une opposition. Mais, nous allons faire des actions de maintien jusqu’à l’élection présidentielle de 2019 pour garantir une victoire éclatante à notre candidat, le président Macky Sall.

Comment se porte l’Apr au Nord du pays surtout dans les localités comme Matam, Podor, St Louis, Dagana etc…

Il coupe notre question. L’Apr se porte très bien (il se répète), pour la simple et bonne raison que les derniers retranchements du PDS ont été démantelés et nous pouvons dire qu’il n’existe plus de PDS dans la commune d’Orkadiéré. Nous avons fait ce travail pour appuyer ceux-là qui sont au niveau de la commune. En tant que natif de cette localité, il était de mon devoir de venir sensibiliser ceux-là qu’on pouvait sensibiliser pour qu’ils viennent nous rejoindre afin de consolider l’électorat de l’Apr à Orkadiéré.
«Je suis un soldat du président de la République qui travaille au quotidien pour sa réélection»

Vous vous êtes engagé à réélire le Président de la République Macky SALL en 2019. Quelle sera votre démarche pour atteindre cet objectif ?

Mon engagement est entier. Ce qui est important, c’est que j’irai partout où je pourrai aider le président pour renforcer les bases de notre parti. Je ne ménagerai aucun effort à chaque fois que je sentirai que je peux faire rallier une personne où qu’elle puisse être. Je n’hésiterai pas à faire le déplacement et les démarches nécessaires pour que cela soit effectif. Je suis un soldat du président de la République qui travaille au quotidien pour sa réélection. Nous allons nous investir, nous allons nous déployer pour consolider et renforcer l’électorat dans le département de Pikine, mais pour consolider et renforcer également notre électorat partout au Sénégal.
«Jamais, dans l’histoire du Sénégal, aucun candidat n’a pu présenter autant de réalisations que ce que Macky Sall va présenter en 2019»

Pensez-vous que le président Macky Sall a répondu aux attentes des sénégalais pour espérer un second mandat ? Si oui, parlez-nous de son bilan

La réponse est déjà venue des Sénégalais qui ont constaté qu’à travers le PUDC, la PROMOVILLE, le PUMA, les actions sociales, que le président a répondu favorablement aux attentes des Sénégalais. Vous revisitez l’ensemble des secteurs d’activité, vous verrez que le Sénégal est en marche et qu’il est inscrit, de manière irréversible, dans cette dynamique qui va nous mener à l’émergence. On peut citer les projets phares qu’on peut toucher du doigt et qui sont en train d’être concrétisés par le président de la République. Macky Sall a, à son actif, l’Aéroport de Diass qu’il a continué et terminé. Vous avez les kilomètres d’autoroute à péage même si l’autoroute à péage existait. Aujourd’hui, le président de la République a apporté une couche supplémentaire et des kilomètres supplémentaires à ces existants. Le projet révolutionnaire, c’est le Train express régional (TER) qui va révolutionner le transport au Sénégal. On est fier de voir aujourd’hui la nouvelle ville de Diamniadio. Quand on traverse cette partie du pays que, il y a de cela quelques années, personne ne pouvait imaginer qu’il pouvait sortir de cette terre autant d’immeubles, autant de constructions, autant de bâtiments qui pouvaient donner un nouveau visage à Dakar, particulièrement à Diamniadio. C’est une fierté pour nous. Sur le plan social, Macky Sall a fait énormément d’efforts. Pour preuve, la Bourse de sécurité familiale et ce que le président a mis comme ressources pour permettre à ces couches les plus défavorables de pouvoir bénéficier des ressources du pays, la Couverture maladie universelle, l’emploi des jeunes (même s’il y a encore des choses à faire), entre autres. Donc aujourd’hui, nous sommes très fiers de pouvoir défendre ce bilan élogieux. Car, vous le savez tous, que dans l’histoire du Sénégal récent, jamais un candidat n’a pu présenter autant de réalisations que ce que le président va présenter en 2019. Nous sommes sereins et nous savons que les Sénégalais sont conscients que le président a des ambitions qu’il a commencées déjà à matérialiser pour le Sénégal, que Macky Sall, durant les six ans, n’a ménagé aucun effort pour que les Sénégalais soient dans d’excellentes conditions. Les relations avec les pays voisins, le geste que le président vient de poser, il y a de cela quelques jours, en se rendant en Mauritanie, est un geste à saluer à sa juste valeur. Les relations avec la Gambie et avec les autres pays qui nous entourent, son leadership en Afrique, son leadership dans le monde entier constituent autant de raisons qui nous font dire avoir confiance en notre futur candidat. Autant d’efforts ont été aussi consentis par le régime de Macky Sall dans le domaine de l’emploi des jeunes. Le président est en train d’imaginer d’autres sources ou d’autres possibilités afin que les jeunes puissent avoir au moins quelque chose entre les mains. Il n’y a pas que des emplois salariés, il y a aussi l’auto-emploi. Dans le budget de 2018, le président a entrepris avec son gouvernement des financements importants en direction de cette jeunesse qui, si tout est réalisé, prendra son destin en main.

Le président de la République a appelé au dialogue mais une partie de l’Opposition refuse de répondre notamment Idrissa Seck, Me Abdoulaye Wade, Abdoul Mbaye, Malick Gackou, Pape Diop etc… Quel commentaire en faites-vous ?

Le président Macky Sall est un homme de consensus. C’est un homme de dialogue. C’est la raison pour laquelle, il n’a jamais arrêté de demander aux fils de ce pays de se retrouver pour travailler dans le seul but de développer notre pays. Il a fait plusieurs appels mais il ne se lassera pas. Car, c’est quelqu’un qui a la claire conscience qu’il a besoin de tous les Sénégalais et la preuve, la coalition Benno Bokk Yakaar qui l’a porté au pouvoir, est la coalition qui a enregistré une durée de vie la plus importante de l’histoire du Sénégal. Le président Abdoulaye Wade était allé en coalition qui l’a porté au pouvoir. Cette dernière n’a duré que le temps d’une rose, tout le monde est reparti. Quant au président Macky Sall, depuis qu’il est au pouvoir, il continue de maintenir sa coalition. Cela atteste que le président est un homme de consensus ; que le président est un homme de parole ; que le président a respecté l’ensemble des engagements qu’il avait pris avec ses pairs avant d’être porté à la tête de la magistrature suprême. Donc, aujourd’hui nous pouvons considérer que le président n’a jamais cessé d’ouvrir ses portes pour ceux-là qui sont dans l’écosystème politique du Sénégal puissent se retrouver et dialoguer pour le bénéfice du pays parce qu’il ne sert à rien d’être tout le temps dans des querelles inutiles, il ne sert à rien d’être tout le temps à couteaux tirés  avec l’opposition. J’estime que le président a fait ce qu’il avait à faire. Récemment il a nommé une personnalité indépendante qui a apporté une couche supplémentaire à la fluidité du dialogue. Et pour y arriver, il faut avoir de la volonté, il faut de la bonne intention.

Mais des membres de l’opposition tels que Idrissa Seck, Me Wade, Malick Gackou, Abdoul Mbaye, entre autres remettent en cause la sincérité de ce dialogue auquel leur convie le président Macky Sall? 

On ne peut pas préjuger de la sincérité d’un appel si on n’y répond pas. Quand on vous appelle à un dialogue, la meilleure manière de se rendre compte si c’est sincère ou pas, c’est de répondre. Par courtoisie, par élégance, ils devaient répondre à l’appel du président et le pratiquer par rapport à cet appel. Mais, ils ont préféré rester dans leur position. Quand vous ne répondez pas à un appel, vous ne pouvez pas apprécier la véracité ou la sincérité de cet appel-là. Le président est un homme sincère, un homme entier et je ne pense donc pas qu’il ait le temps de faire des choses ou de lancer des appels auxquels il ne croit pas.

Ce sont des faux-fuyants et c’est un faux débat que de réclamer une personnalité neutre issue je ne sais d’où pour gérer les élections au Sénégal qui est une démocratie majeure.

Une partie de l’opposition veut une personnalité neutre pour organiser les élections. En quoi cela dérangerait-il le pouvoir d’avoir une personnalité consensuelle pour organiser les élections ?
Aucune personnalité ne peut faire gagner des élections. Nous en sommes conscients. Les élections de 2012 nous ont administré une preuve suffisante qu’on ne gagne pas les élections avec un ministère de l’intérieur. On gagne les élections avec un bilan, pour le président sortant. Ce sont des faux-fuyants et c’est un faux débat que de réclamer une personnalité neutre issue je ne sais d’où pour gérer les élections au Sénégal qui est une démocratie majeure. Ce que nous avons enregistré comme acquis auxquels tout le monde a contribués est irréversible. Je pense que Abdoulaye Wade, lui-même, est mieux placé pour comprendre qu’on ne gagne pas les élections avec le ministère de l’intérieur. Quand il perdait les élections, il avait un ministre de l’intérieur qui était de son camp.

Gagnez la présidentielle au premier tour, cela suppose que le candidat Macky Sall gagne les grandes villes comme Thiès, Dakar, Pikine, Guédiawaye, Diourbel, Touba. Est-ce possible qu’il gagne ses villes largement au premier round ?

Si on se réfère aux élections législatives (de juillet 2017) et au Référendum (de mars 2016), nous pouvons considérer que la coalition Benno Bokk Yakaar est majoritaire dans ce pays. Il y a des corrections à apporter un peu partout pour cette majorité-là soit définitive et absolue. Je pense que d’ici 2019 ces corrections seront faites et nous passerons, avec la volonté divine au premier tour. Pour le cas de Dakar, l’électorat de cette ville a basculé. Après les élections locales de 2014, le Référendum de 2016, nous avons constaté que Dakar a basculé. Lors des élections du Haut conseil des collectivités territoriales et lors des législatives, on a constaté aussi que l’électorat de Dakar a basculé. Il faut maintenir cette dynamique pour que nous puissions gagner Dakar. Dakar, c’est le département de Pikine (qui fait 550 000 électeurs), le département de Guédiawaye, le département de Rufisque qui représentent l’essentiel de l’électorat et je pense que ces départements sont prenables. Si les élections devaient se faire demain matin, l’APR et la Coalition Benno Bokk Yakaar les gagneraient à Dakar. Si on enregistre dans les 70% dans le département de Pikine même si on a 40 à 55% à Dakar et des pourcentages importants dans les autres départements de la région de Dakar, je pense que les élections seront pliées. Il y a des choses à faire et nous les ferons. Nous allons continuer la sensibilisation parce qu’il n’y a que le bilan du président qui peut le réélire. Et si c’est le bilan qui doit le réélire, nous sommes confiants parce que le président Macky Sall a beaucoup fait pour le Sénégal aussi bien à Dakar que dans les autres régions du pays. Pour le cas de Touba, la ville a un électorat qui n’est pas facilement contrôlable. Mais, nous avons appris des élections législatives et les corrections qu’il faut, seront apportées pour que nous puissions progresser. Il faut comprendre que l’électorat de la coalition Benno Bokk Yakaar a beaucoup progressé dans la ville de Touba. On ne peut pas donner une appréciation définitive sur l’électorat de Touba dans la mesure où il y avait une bonne partie de l’électorat que nous supposons être favorable au camp de Benno Bokk Yakaar, qui n’a pas voté.

Idy a enregistré 14% lors de sa première participation aux élections en 2007 ; il a enregistré 7% en 2012, la moitié de son électorat s’est évaporé. Au rythme où nous allons, si on respecte les règles de l’arithmétique, Idrissa Seck obtiendra 3,5% à la prochaine présidentielle de 2019.

Idrissa Seck par la voix de son Vice-président, invite le président Macky Sall à un débat. Qu’attendez-vous pour accepter cette invitation ?

Je propose à ce que Idrissa vienne débattre avec moi. Dans les grandes démocraties, pour débattre avec le président de la République, il faut forcément l’amener au second tour. Idy est dans ses jeux. Avant l’élection présidentielle de 2012, il avait théorisé le quatrième mandat. C’était pour mettre dans la tête des Sénégalais qu’il allait devenir le quatrième président du Sénégal. Maintenant en parlant de débat entre lui et le président Macky Sall, il veut installer dans la tête des Sénégalais la logique d’aller au second tour avec le chef de l’Etat. Idy n’ira pas au second tour parce qu’il n’y aura pas de second tour à la prochaine présidentielle. Idy a enregistré 14% lors de sa première participation aux élections en 2007 ; il a enregistré 7% en 2012, la moitié de son électorat s’est évaporé. Au rythme où nous allons, si on respecte les règles de l’arithmétique, Idrissa Seck obtiendra 3,5% à la prochaine présidentielle de 2019.  Avec 3,5%, il n’a aucune chance de débattre avec le président de la République sortant. Je pense que c’est un faux débat. Quelqu’un qui a affronté et gagné Abdoulaye Wade qui est une bête politique, ne peut avoir peur de Idrissa Seck encore moins de Karim Wade et de Khalifa Sall. C’est une aberration que de dire que le président a peur d’un de ses adversaires. C’est politique mais tout le monde a su que si le président devait avoir peur, la personne qui devait nous faire peur, c’est normalement Abdoulaye Wade qui était président de la République. Malgré tous les moyens dont il disposait, avec son expérience politique, Macky Sall l’a affronté avec sérénité, l’a amené au second tour et l’a gagné. Donc, je ne pense pas que la peur puisse abriter une seule seconde le président de la République pour affronter, en tout cas des personnes qui n’ont pas une envergure nationale. Des personnes qui n’ont pas, sur leur trajectoire politique, gagné de grandes villes. Macky Sall affrontera les candidats qui seront en face de lui  en 2019 et il n’a pas à faire un choix de ses adversaires et il ne fera pas. Celui qui se présentera en face du président Macky Sall en 2019, sera battu à la régulière et de la manière la plus transparente possible. C’est très clair. Il faut que les gens arrêtent d’intoxiquer et d’abuser de l’intelligence des Sénégalais.

Nous vous avons entendu critiquer le député Ousmane SONKO. Qu’est-ce que vous lui reprochez ?

Le rôle d’un opposant, c’est de s’opposer, d’apporter des critiques. Mais, il faut que ces critiques-là soient fondées et objectives. Ce que je reproche à Ousmane Sonko, c’est d’utiliser un langage pas courtois, un langage non adapté pour s’adresser au président de la République. C’est une erreur de sa part. S’il pense qu’en s’adressant au président de la République en utilisant un certain verbe, cela pourrait lui donner une certaine notoriété dans ce pays, il se trompe. Les Sénégalais n’aiment pas les impertinents et les insolents. Les Sénégalais vous apprécient sur la base de votre sérénité, sur la base du respect que vous avez vis-à-vis de vos concitoyens. Je l’invite à modifier son langage s’il a envie de faire long feu dans le landerneau politique sénégalais. Je ne le juge pas en tant qu’opposant. Il est dans ses droits de s’opposer mais on doit s’opposer avec la manière. Macky Sall s’est opposé à Abdoulaye Wade en le respectant. Nous voulons avoir une opposition d’un certain niveau. Il faut que le débat soit un débat programmatique. Il faut qu’ils (les membres de l’opposition) proposent l’alternative. Depuis que nous avons entendu les gens critiquer, je parle de Sonko, de Abdoul Mbaye, de Idrissa Seck, de Thierno Alassane Sall, nous ne les avons pas  entendus proposer une alternative crédible à ce qui est en train d’être fait aujourd’hui. Je pense qu’ils auront du mal à proposer une alternative crédible au vu de ce qui a été fait et au vu de ce que le président a l’intention de faire et qui est consigné de manière précise dans le Plan Sénégal émergent (PSE). On ne peut pas démolir par la parole ce que Macky Sall est en train de construire pour le pays. Donc, il ne faut pas qu’ils divertissent le Sénégalais.
On est à un an des élections et chacun s’agite mais il ne faut pas quand-même qu’on insulte l’intelligence des Sénégalais en formulant des critiques tous azimuts et en attaquant les actions du président de la République dont le seul tort c’est d’avoir la chance que c’est pendant son règne que le Sénégal  a découvert le pétrole, c’est pendant son règne que le Sénégal a découvert le gaz, c’est pendant son règne qu’on a eu un aéroport de la dimension des aéroports des pays développés. C’est également pendant son règne qu’on connaitra le TER.
«Idy est un opposant de circonstance qui ne sera jamais crédible aux yeux des Sénégalais»

Pensez-vous que Idrissa Seck n’ait pas un programme à présenter aux Sénégalais ?

Idrissa Seck n’est pas un opposant sérieux. Je ne peux pas le considérer comme un opposant sérieux. Il est un opposant de circonstance. Idy n’a jamais été un opposant sérieux. Il ne l’a jamais été avec Wade et il n’est pas avec le président Macky Sall.
Idrissa Seck n’a pas d’alternative à nous proposer. Ce qu’il a à proposer aux Sénégalais, c’est des rêves basés sur des choses instables. Idy a été un premier ministre qui n’a pas réalisé grand-chose pour le pays. Il a plutôt concentré, en tant premier ministre, l’ensemble de ses actions chez lui. Vous pensez que les Sénégalais peuvent faire confiance à quelqu’un qui, pendant qu’il était premier ministre, n’a pensé qu’à sa ville ou village natal. Idy n’est pas crédible et il ne le sera jamais aux yeux des Sénégalais. Il a grillé sa crédibilité pour deux choses : pour son arrogance et pour sa tortuosité, pour ses aller et retours entre le Palais et Rebeuss. Il a grillé enfin sa crédibilité pour n’avoir pas respecté sa parole.
A plusieurs reprises, Idy nous avait dit que tant qu’Abdoulaye Wade se présente comme candidat, je ne serai jamais candidat. Il l’a dit sur tous les toits. Il s’est présenté contre Me Wade, en faisant tous les jours une promenade entre la Place de la Nation (ex-Obélisque) et la Place de l’Indépendance. Résultat : il a obtenu 7%. Il est derrière Ousmane Tanor Dieng, il est derrière Moustapha Niasse et aujourd’hui ces deux grandes figures politiques sont avec le président de la République. On aurait souhaité avoir un candidat crédible et sérieux en face de nous. Mais, malheureusement, nous avons en face de nous des candidatures ou des candidats ou des futurs candidats de circonstance.

Vous avez lancé récemment dans la banlieue l’opération «Zéro espace» à l’opposition. Pouvez-vous revenir sur cette initiative ? 

On a constaté que l’opposition qui s’était presque jamais présentée à Pikine, commence à venir pour les yeux doux aux populations. Sonko et sa bande sont venus récemment à Pikine, il y a aussi Idrissa Seck qui compte aller à Pikine, Thierno Alassane Sall est en train de venir à Pikine et d’autres qui pensent que Pikine est un électorat qu’il faut exploiter à tout moment et dès qu’on en termine on le jette à la poubelle.
Pikine, c’est des jeunes et des adultes, des femmes qui ont un certain niveau de maturité. C’est pourquoi tout ce que le président de la République a fait pour Pikine, il nous appartient à nous de descendre sur le terrain pour porter l’information et la bonne information. Nous ne laisserons pas ces marchands d’illusions porter la mauvaise parole, intoxiquer les populations. Il est de notre devoir de rétablir la vérité.
Désormais nous serons sur le terrain jusqu’en 2019 pour ne laisser aucune parcelle à l’opposition parce qu’en réalité Pikine a déjà choisi son camp. C’est le camp de Benno Bokk Yakaar qui va porter le président de la République au pouvoir en 2019. Propos recueillis par Amadou KA…  A suivre…

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