( 05 Photos ) A LA DECOUVERTE DES SENEGALAIS DU GABON :«Maman émergence», la restauratrice qui attire tous les férus de «ceeb» de Franceville

Maman Penda pour les Gabonais et les Sénégalais de Franceville et «Maman émergence» pour les journalistes venus couvrir la Can, Ndioba Ndiaye tient l’une des places incontournables de la capitale du Haut Ogoué au Gabon. Son commerce «Emergence restaurant sénégalais chez Maman Penda» ne désemplit pas à l’heure du déjeuner et du dîner. Et ce ne sont pas que les Sénégalais qui viennent y manger du «ceeb» dans toutes ses variantes. Bien au contraire, les Gabonais et d’autres Africains y sont plus nombreux. En tout cas, pour les journalistes sénégalais venus couvrir la Coupe d’Afrique, c’est une véritable aubaine de pouvoir manger sénégalais et à des «prix compatriotes».

S’il y a un endroit bien connu et fréquenté des Sénégalais de Franceville ou qui y débarquent, c’est bien le restaurant sénégalais, tenu par une dame que les journalistes arrivés pour la Can on vite fait de surnommer «Maman émergence». Visiblement encore très attachée à sa région natale, elle se présente à sa manière. «Permettez-moi de saluer tous mes parents lougatois. Je suis née et j’ai grandi à Louga. Je suis arrivée au Gabon il y a 7 ou 8 ans pour travailler», soutient-elle d’emblée. Un travail de restauratrice qu’elle exerce depuis bien longtemps. «Avant même de venir ici au Gabon, j’ai toujours travaillé dans la restauration, en Mauritanie et en Gambie. C’est ce travail de restauration que j’ai toujours fait que je continue de faire ici, au pays d’Ali Ben Bongo».

Les choses marchent bien… Les Gabonais aiment beaucoup le «ceebu jën»

A la question de savoir si son restaurant niché au cœur du marché de la ville marche bien, «mère émergence» ne fait pas la fine bouche. «Je rends grâce à Dieu. Pour être honnête, le restaurant marche bien. Vous avez vu de vous-mêmes que c’est bien fréquenté. Depuis que je l’ai ouvert, et que j’ai eu tous les papiers nécessaires, tout se passe bien. Je n’ai eu aucune difficulté. Par rapport aux pays où j’ai déjà été, ici les affaires marchent beaucoup plus», reconnaît-elle. Et si son restaurant ne désemplit pas à l’heure du déjeuner ou du dîner, c’est parce que les plats sénégalais font sensation chez les Gabonais. «Ici, je prépare du riz avec du poisson (ceebu jën), ou de la viande, du mafé… Mais ici, les Gabonais aiment beaucoup plus le ceebu jën. La majorité de ma clientèle est constituée de Gabonais. Ils aiment vraiment le riz au poisson. De plus en plus, ils commencent à manger le mafé, à force de voir les Sénégalais en consommer, mais leur plat préféré c’est le ceeb», explique la dame qui a d’excellents rapports avec les populations locales. «Ici, je suis la maman de tous les jeunes Gabonais. Je n’ai jamais eu de problème avec qui que ce soit ici. Les gens m’aiment bien et je le leur rends bien aussi».

Une inconditionnelle de Macky Sall et d’Ali Bongo
Rien que le nom de son restaurant renseigne sur l’engagement politique de Maman Penda. «Si j’ai dénommé mon restaurant : «Emergence, restaurant sénégalais», c’est parce que j’aime mon Président Macky Sall, qui est en train de faire émerger le Sénégal. Ici au Gabon, j’ai trouvé aussi le Président Ali Ben Bongo en train de faire émerger le Gabon. C’est pour tout cela que j’ai dénommé mon restaurant : Emergence, restaurant sénégalais», explique-t-elle.

Le retour au pays : «Maman Penda» y pense
Même si elle se sent très bien au Gabon, notamment à Franceville, où elle a de très bons rapports avec les populations locales et ses compatriotes, «maman Penda» pense à retourner dans son Louga natal. «Entre Sénégalais aussi, nous sommes bien entre nous. On partage tout et les gens ont une considération particulière pour moi», souligne-t-elle. Et de conclure : «Même si je gagne ma vie ici et je m’y sens bien, je pense bien sûr au retour au pays. Tout émigré pense retourner un jour au pays».

PLATS SENEGALAIS ET REDUCTION DE PRIX
Une aubaine pour les journalistes sénégalais séjournant à Franceville

Si la presse sénégalaise venu couvrir la Can n’est pas dépaysée en matière de restauration, c’est grâce à «mère émergence». Les journalistes, en bons Sénégalais, peuvent se taper leur «ceebu jën», «ceebu yapp» ou «ceebu ginaar» quotidien à «Emergence restaurant sénégalais». Surtout que le restaurant n’est pas trop éloigné de l’hôtel Apily, transformé en «maison de la presse» sénégalaise le temps de la Can. Il s’y ajoute que passé les premiers jours, la forte fréquentation et l’esprit d’hospitalité et de patriotisme aidant, la restauratrice sénégalaise a réduit ses tarifs pour les journalistes. Les prix passent pour eux à 1000 F Cfa contre 1500 F Cfa pour le déjeuner et à 1500 F Cfa contre 2000 F Cfa ou 2500 F Cfa pour le dîner, selon le plat.

Avec la Can, mon chiffre d’affaires a doublé ou triplé

Même si elle ne donne pas son chiffre d’affaires journalier, «maman émergence» soutient que l’organisation de la Coupe d’Afrique a boosté ses revenus. «Je rends grâce à Dieu. Je fais 2 à 3 fois mon chiffre d’affaires. Ali Bongo a bien pimenté la Can. Si je pouvais, la Can allait durer 6 mois».

Par Mbaye Thiandoum et Cheikh Tidiane Ndiaye (envoyés spéciaux à Franceville)

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