Près de cinq cent (500) nouveaux cas de malades atteints par le VIH/Sida ont été enregistré dans la région de Ziguinchor dont 46 enfants âgés de 0 à 14 ans rien qu’en 2019. La grande majorité de ces enfants devenus orphelins, ne suivent pas correctement leur traitement du fait de la méconnaissance de leur statut sérologique par leurs accompagnants. La pandémie continue par ailleurs d’être source de divorces dans les couples dans cette région du sud du Sénégal.
Les stratégies de riposte élaborées par les autorités sanitaires contre le VIH/SIDA à Ziguinchor peinent à faire leurs effets. La maladie a connu une propagation inquiétante. Rien qu’en 2019, près de cinq cent (500) nouveaux cas de malades frappés par la maladie du SIDA ont été enregistrés avec quarante-six (46) enfants dénombrés. «Pour ce qui est des personnes qui ont été dépistées positives pour cette année ci (2019), nous avons un nombre de 447 personnes dont 46 enfants âgés de 0 à 14 ans. Ces enfants sont suivis mais le grand problème, c’est que les accompagnants de ces enfants ne comprennent pas l’efficacité du traitement ou bien ils ne partagent pas la situation de ces enfants avec leurs parents ou leurs tuteurs qui ne sont pas informés de leur statut sérologique », renseigne Mme Maimouna Gueye Tall conseillère régional VIH/SIDA à la région médicale de Ziguinchor. Dans la région sud, la pandémie continue également d’être source d’explosion des couples. «L’assistant social peut convaincre la dame à partager son statut et même l’accompagner pour le partage de ce statut. Mais malheureusement, c’est l’homme qui ne l’accepte pas le plus souvent. Ce qui entraîne parfois des divorces», a ajouté Mme Maimouna Gueye Tall. Selon les chiffres de la région médicale de Ziguinchor, elles sont 3.626 personnes séropositives qui sont suivies dans les différentes structures sanitaires de la région, les techniciens de santé plaident pour un engagement plus accentué des communautés dans la riposte au VIH/SIDA. Pour rappel, le thème de la Journée mondiale du VIH/SIDA porte sur : «les organisations communautaires font la différence» et le sous thème sur «la prise en charge des enfants atteints par le VIH». Les chiffres sont alarmants dans la région de Ziguinchor. La région a une prévalence de 1.5%. Une situation qui inquiète plus d’un et plus particulièrement les autorités médicales. C’est pourquoi, pour freiner le développement de l’épidémie, les acteurs engagés dans la réponse du VIH/SIDA sont invités à ne ménager aucun effort dans le combat contre la transmission Mère/Enfant du VIH aux enfants. Si les hommes, les jeunes et adolescents de la région doivent prendre davantage de leurs responsabilités et se protéger durant les relations sexuelles avec des partenaires de rencontre, ils devront aussi briser le mur du silence et arrêter pendant qu’il est temps la transmission du virus du SIDA aux enfants. Les imams de la région sont aussi invités à rappeler régulièrement durant leurs sermons de vendredi et les évêques durant leurs homélies, à faire la promotion de la fidélité dans les couples et la punition relative au péché de l’adultère.