Ziguinchor : « nous allons, de gré ou de force, rouvrir la gare routière… »

La tension est vive et le climat est très tendu à la gare routière de Ziguinchor. Et pour cause, chauffeurs et transporteurs ont pris la ferme décision de reprendre leurs activités de transport interurbain dans la région. Ils veulent transgresser les décisions prises l’Etat dans leur secteur allant dans le sens de la lutte contre le COVID 19. Ces chauffeurs et transporteurs pensent que le secteur du transport dans leur région en particulier et au Sénégal d’une manière générale, est aujourd’hui à l’agonie.  

A la gare routière de Ziguinchor, le climat est morose. Les véhicules de transports en commun, garés depuis plus de deux mois, ont commencé à rouiller et leurs chauffeurs sont dans la misère. «Nous sommes tous des morts vivants. L’Etat du Sénégal n’a aucune considération à l’endroit du secteur interurbain», se désole le président de la gare routière de Ziguinchor, Papis Touré. «Mais que le Président Macky Sall et son gouvernement se le tiennent pour. Nous n’attendons que le conseil des ministres de ce mercredi. S’il n’y a rien de favorable à notre secteur à l’issue de ce conseil, nous allons, de gré ou de force, ouvrir la gare routière de Ziguinchor parce que tous les transporteurs et les chauffeurs dans notre région ne peuvent plus supporter ce mal qui ressemble à l’enfer que l’Etat du Sénégal a fini de nous imposer. Non seulement c’est grave, mais c’est honteux», a ajouté le patron de la gare routière de Ziguinchor.

«Notre ministre de tutelle n’a rien fait pour notre secteur. C’est la raison pour laquelle, nous demandons son départ à la tête de ce ministère. Nous l’avons tous vomi. Les chauffeurs et transporteurs du Sénégal ont tous craché du feu sur l’argent que l’Etat du Sénégal leur a alloué pour alléger ou pour abréger leurs souffrances en ces moments de COVID 19. A Ziguinchor, nous ne reculerons devant rien», a conclu Papis Touré.

Pour rappel, du fait de l’arrêt du trafic urbain et interurbain, une décision prônée par les autorités étatiques, bon nombre de chauffeurs désespérés, sans domicile fixe et sans moyens de subsistance, étaient bloqués depuis plus d’un mois au niveau de la gare routière de Ziguinchor. Des pères de famille qui vivaient quotidiennement leur calvaire et dont le seul souhait était de regagner leurs terroirs et leurs familles.

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