Plus d’une quarantaine de députés zambiens se retrouvent interdits d’hémicycle et leur salaire est suspendu pour un mois. Il leur est reproché d’avoir boycotté un discours présidentiel.
L’affaire remonte à mars dernier. Une quarantaine de députés avait alors refusé d’assister au discours d’Edgar Lungu, le président zambien. L’objectif de ces frondeurs était de contester la légitimité de l’élection du chef de l’Etat en août 2016.
Tous ces parlementaires ont un point commun : ils appartiennent au principal mouvement d’opposition, le Parti uni pour le développement national (UNPD). Or, cette force politique se trouve dans le viseur du pouvoir.
Atteintes aux libertés
Début avril, son chef, Hakainde Hichilema, a été une nouvelle fois arrêté pour avoir entravé le passage du convoi du chef de l’Etat, son rival lors de la présidentielle. Actuellement incarcéré, il attend son procès pour trahison. Il encourt 15 ans de prison, voire la peine de mort.
« Une inculpation politique », estime le Parlement européen. Les eurodéputés s’inquiètent aussi des atteintes à la liberté d’expression et de réunion en Zambie. Depuis l’année dernière, les restrictions se multiplient.
Durant la présidentielle, les autorités avaient fermé le principal quotidien du pays, The Post. Après l’élection, le pouvoir avait par ailleurs suspendu puis rétabli la diffusion de plusieurs autres médias indépendants.
Avec Rfi