Zahra Iyane Thiam s’indigne du refus de l’opposition sur son refus de dialoguer avec le pouvoir

Appel à mes compatriotes acteurs politiques

Karl Marx disait que « celui qui ne connait pas l’histoire est condamné à la revivre ». Alors certainement la complexité de la nature humaine et l’exigence du gain politique justifie pour nous acteurs politiques, que face à une exigence nationale pour le groupe, ou la communauté que nous sommes censés représenter, nous en fassions fi au profit du gain politique.

Je ne désespère pas qu’un jour les mots « boycott et pas de dialogue ou de concertation », soient bannis une bonne fois pour toute de l’action politique par les acteurs. Condamnés à vivre en commun dans un espace géographique appelé Sénégal et à faire face ENSEMBLE à tous les défis géostratégiques et socio-économiques, le devoir et l’obligation nous imposent de définir collectivement des règles de conduite à même de garantir le renforcement d’une démocratie évoluée ; dynamique ; moderne et acceptée par tous.

Et s’il vous plait, n’oublions pas que le seul arbitre qui vaille c’est le peuple souverain qui nous écoute, nous entend et nous regarde. Ce peuple que nous sommes si prompt à convoquer pour qu’il cautionne et justifie les actes que nous posons, les attitudes que nous adoptons sans jamais prendre le temps de lui demander son avis.

Alors chers camarades de Mankoo wattu et Taxawu ; chers tous ; nous qui avons cheminé et vécu la majeure partie de notre engagement militant ou citoyen ensemble dans des groupes ou sous-groupes avec un système de vases communicants, retrouvons nous autour de l’essentiel, écrivons ce nouveau chapitre de l’Histoire de la vie politique sénégalaise.

Si l’on se fie à tous les experts et analystes politiques qui ont théorisé la reconfiguration du champ politique sénégalais après moins d’un demi-siècle de gouvernance politique post indépendance, le défi d’un socle institutionnel solide bâti sur le ciment de la concertation du dialogue et du consensus électoral accepté repose désormais entre nos mains.

Nous avons choisi d’être les acteurs attitrés de la vie politique du Sénégal. Une mission doublée d’un sacerdoce que nous devons assumer au risque d’être au banc des accusés du Tribunal de l’histoire politique de notre Nation.

Alors chacun dans le respect de ses convictions, avec en bandoulière ce peuple acquis à votre cause, cette partie du peuple qui vous renouvelle à chaque élection sa confiance à travers les urnes, pour une fois laissons lui le privilège de la décision et donc sans pré-requis ni présomptions, au nom du principe républicain, dialoguons tous et laissons le peuple souverain décider de la bonne foi des uns et des autres.

Zahra Iyane Thiam
Membre de la majorité présidentielle

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