Il n’en peu plus, le récit de l’assassinat de sa mère a fini de lui puiser toute sa force. Ecouter le parquetier revenir sur les moindres détails de cet événement tragique qui lui a arraché sa mère a fini de lui donner un coup de massue, digne de celui d’un boxeur. Tête baissé l’homme se noie dans sa douleur. C’était il y’a 6 ans.
« J’avais besoin d’argent à la veille de la Korité. Tard dans la nuit, je me suis rendu à son domicile. Je pensais qu’elle était déjà au lit, mais… quand j’ai escaladé le mur, ma tante a senti une présence humaine. Elle est tombé sur moi. Là elle a commencé a crier : Ah c’est toi voyou! Au voleur! Lorsqu’elle s’est approché de moi, j’ai pris le couteau qui était sur la table à manger?. Sous le coup de la peur, je lui ai assassiné des coups avant de sortir de la maison. Je l’ai achevé pour qu’elle ne dise pas que c’était moi. J’ai pris là-bas 40 000FCFA, un téléviseur, deux téléphones portables. Le lendemain, j’ai vendu le téléviseur et j’ai échangé l’un des téléphones avec un homme moyennant la somme de 5000 Fcfa.
Un crime n’étant jamais parfait, l’accusé est trahi par le téléphone portable de la victime qu’il emporte avec lui. Les gendarmes l’épinglent à partir d’un traçage des appels téléphoniques venant du numéro de sa défunte tante. A la barre, il a reconnu les faits en confirmant les mêmes déclarations tenues à l’enquête préliminaire quant à ses co-accusés. Ils ont confirmé qu’ils ne connaissaient pas l’origine du matériel.
100 millions de FCFA réclamés par la partie civile
Le ministère public a requis la perpétuité contre Goudiaby et une peine de 10 ans de travaux forcés à l’encontre des autres. Une peine jugée trop sévère par la défense qui a plaidé la relaxe au bénéfice du doute, car ils ignoraient que le matériel provenait d’un vol. Quant à l’avocat de Ibrahima Goudiaby, il a sollicité une application bienveillante de la loi
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