Dans un texte destiné au public, Youssou Ndour expliquant ses chansons du répertoire choisi, à l’entame de la première journée de ses trois concerts au Cirque d’Hiver Bouglione de Paris vendredi 25, samedi26, dimanche 27 dans le cadre du Festival d’Ile de France dit que sa musique est « un voyage de rythmes, de mélodies et de messages ».
« Ma musique est un voyage de rythmes, de mélodies et de messages, à travers laquelle j’explore différents thèmes que j’ai l’honneur de partager avec vous.
Dans la chanson LE CLIMAT j’explore la diversité de nos préférences, de nos goûts. En Europe, l’été est souvent perçu comme la saison préférée de l’année tandis qu’en Afrique, la période coïncidant avec l’hiver est celle qui est la plus attendue. Dès lors, Je prends comme alibi cette chanson pour susciter en nous tous une plus grande ouverture d’esprit car, comme nos préférences de climat, la réalité à un versant d’une montagne est peut être différente à l’autre versant de cette même montagne.
LIMA WEESU est un appel à tout un chacun pour une introspection. A y voir de plus près, plus on avance dans nos vies, plus on capitalise en expérience. Plus nous poursuivons l’odyssée de notre vie, plus nous repartons vers l’enfance, notre point de départ. Et parfois, ces souvenirs nous replongent dans des moments de bonheur et aussi des moments de regret. Tout ça pour dire que la vie est faite de hauts et de bas et une fois que nous la comprenons, elle nous permet de mieux préparer l’avenir.
SHAKING THE TREE pour vous dire d’oser dans la vie. Le statu quo ne peut qu’être qu’une étape avant d’enclencher d’autres actions vers nos buts ou rêves. Il n’existe que le plafond que nous nous fixerons devant l’autel de nos ambitions. Cherchez à décrocher la lune, vous aurez au moins le ciel !
WAREEF
MEDLEY DEM + IMMIGRES + SOLIDARITE est une trilogie traitant du thème intemporel de l’immigration. L’être humain s’est toujours caractérisé par sa soif de l’aventure, de l’ailleurs souvent synonyme de mieux être. Dans DEM, je m’approprie la conscience de ce jeune homme africain, de cette jeune femme syrienne qui, dans sa réflexion explore les raisons qui le poussent à vouloir « prendre le large ». Partir pour fuir la guerre et la précarité de la vie. Partir parce qu’on m’a montré que « là-bas » comparé aux images qu’on me montre de chez moi, est le paradis. Et dans IMMIGRES, j’interpelle ceux qui sont établis « là-bas » (Europe – Amérique) en leur demandant de ne pas oublier leurs origines et les valeurs qu’on leur a inculquées tout au long de leur vie. Dans SOLIDARITE, j’invite ces Etats développés à faire preuve d’une plus grande compassion, d’une plus grande solidarité vis-à-vis des migrants.
Dans SET, j’explore le thème de l’hygiène. Une propreté n’est pas exclusivement corporelle, elle se doit d’être un viatique en nous pour bâtir une vie harmonieuse en société. Egalement, j’exhorte chacun de nous à préserver l’environnement et l’écosystème que dame nature nous a légué. Egalement, j’encourage l’humanité à avoir un état d’esprit Sain, à cultiver des relations saines autour de soi, et à recourir à des pratiques saines sans quoi nous hypothèquerons l’avenir des générations futures.
AKHIROU ZAMANE ou la Fin des temps selon les textes sacrés des religions révélées. A travers cette chanson, je réaffirme ce que nous avons parfois tendance à oublier ou négliger : Toutes nos actions positives ou négatives auront une conséquence. Tachons dès lors, à vivre dans le bien, pour le bien et cultiver l’amour de soi et de son prochain.
MARLEY, est une chanson hommage à la dimension et à l’œuvre d’un grand humaniste, homme de paix, de dialogue que l’humanité a eu la chance d’avoir en la personne de ROBERT NESTOR MARLEY affectueusement appelé BOB MARLEY.
WIRI WIRI nous plonge dans les pensées d’une personne qui est habitée par des regrets et qui fait son autocritique. La pensée, qui entoure cette chanson repose exclusivement sur cette vérité ancienne : « Qui vivra dans le bien, finira dans le bien. Qui vivra dans le mal finira dans le mal. Ainsi soit-il….la Vérité finit toujours par triompher de la calomnie ».
SEVEN SECONDS à l’image des 7 jours de la semaine ou tout peut se passer dans la vie d’une personne.
YAMA, est un nom africain féminin. Yama est une ode à la femme africaine qui est cette mère qui donne la vie, cette compagne ou épouse qui quotidiennement se bat inlassablement pour le bien être de sa famille, de son couple, de la communauté, en générale. Au-delà de l’Afrique, la chanson est dédiée à toutes les femmes du Monde.
Dans le langage populaire au Sénégal PLUS FORT désigne cette femme ou cet homme pour qui nous ressentons une affection pouvant déboucher sur un véritable amour. Il commence souvent par un regard, une discussion, prend alors les allures d’un coup de foudre pour atterrir le plus souvent devant le maire, le rabbin, le prêtre, ou l’imam.
AFRICA REMEMBERS est un cri du cœur en direction des enfants d’Afrique pour qu’ils croient et bâtissent l’Afrique de nos rêves.Et pour se faire, cela passe par LIGUEY ou le culte du travail bien fait. Comme disait le vieux paysan africain à son fils sur son lit de mort « Travail dur et bien, seul gage pour toi de te Bâtir et de t’épargner de lendemains incertains ». Le Travail LIBERE et Tout effort sera un jour récompensé.
YAKAAR est dédiée à celle qui m’a enseigné les bases de la vie en société, et m’a inculqué des valeurs telles que l’humilité, la persévérance, l’amour de soi, de l’environnement et de son prochain. Cette personne aujourd’hui disparue est ma Grand-mère MAME MARIE SENE MAWO.
Comme si les enfants d’Afrique avaient entendu mon cri du cœur, NEW AFRICA, symbolise cette Afrique nouvelle de la bonne gouvernance économique, politique et sociale. Cette Afrique nouvelle aux taux de croissance avoisinant les deux chiffres et qui est ouverte au monde tout en gardant son authenticité. L’Afrique Nouvelle va au-delà des clichés, de la famine, des guerres. C’est une Afrique qui bouge à un rythme frénétique d’Est en Ouest, du Nord au Sud.
VIENT LA PARTIE MBALAKH ! VOUS ETES AU SENEGAL. Au-delà des messages, laissez-vous bercer par les rythmes endiablés des percussions, et du petit Tam Tam communément appelé Tââma. Laissez-vous entrainer dans la fièvre du Samedi Soir à la Médina de Dakar, à la découverte de la riche culture Casamançaise et des sonorités du Fuuta.
Bienvenue dans mon univers (YOUSSOU NDOUR)
iGFM