Yemen: la première opération militaire de l’ère Trump tourne au fiasco

Dimanche, un raid mené par les forces américaines au Yemen avait tué, selon un bilan des autorités locales, 41 membres d’Al-Qaïda, mais aussi huit femmes et huit enfants. Chose rare, mercredi, le commandement des forces armées américaines au Moyen-Orient (Centcom) a reconnu que ce bombardement avait « probablement » tué des civils.

Un soldat américain a également péri dans ce raid dont les avions et hélicoptères qui le composaient avaient appelés à la rescousse des soldats américains déployés au sol. « Les possibles victimes civiles semblent avoir été prises dans les tirs », affirme dans un communiqué le Centcom, selon qui, les soldats américains étaient engagés « contre un ennemi déterminé, comprenant des femmes ».

Six soldats américains blessés

Selon The Guardian, parmi les victimes du raid figurent Nawar, la fille du terroriste américano-yéménite Anwar al-Awlaki, âgée de 8 ans. Le père de cette fillette, qui avait la nationalité américaine, a lui, été tué par une frappe militaire en 2011.

This is Nawar Al-Awlaki. Her name means flower.
She was 8 years old.
She was shot in the neck and died during a recent U.S. Op in #Yemen.

Ce raid est la première opération anti-terroriste de ce type autorisée par Donald Trump depuis son arrivée au pouvoir. Mais, selon le Pentagone, l’opération était en préparation depuis longtemps, avec l’accord de la Maison Blanche de Barack Obama. Lors de ces combats, trois soldats américains ont été blessés, en plus de celui qui a perdu la vie.

« Une tradition bien établie et horrifiante »

Trois autres militaires ont également été blessés lors de l’accident d’un avion-hélicoptère V-22 Osprey américain, à proximité du lieu des combats. L’appareil a effectué un atterrissage brutal pendant l’opération et a dû être détruit, pour éviter qu’il ne tombe entre les mains d’Al-Qaïda.

Les forces spéciales américaines « étaient visées de toute part, y compris depuis des maisons ou des bâtiments », assure le commandement américain. Selon le colonel John Thomas, porte-parole du Centcom, Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) « a une tradition bien établie et horrifiante de cacher des femmes et des enfants dans ses zones d’opération et ses camps, et démontre en permanence son mépris pour les vies innocentes ».

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