Yahya Jammeh est un officier et homme politique gambien, né le 25 mai 1965 à Kanilai, dans une famille de paysans. Au pouvoir depuis le 22 juillet 1994 après un coup d’État, il est président de la République de Gambie depuis le 18 octobre 1996.
En prenant le pouvoir de Dawda Diawara, le jeune officier avait l’ambition de changer son pays et surtout, redonner fierté aux Gambiens. Il voulait faire de ce petit pays pauvre, un ilot de nationalisme Africain et faire de ce petit pays pauvre, un espace de dignité. Yaya s’y attelle et malgré les boycotts de la communauté Internationale, il orienta la Gambie vers sa seule ressource, l’agriculture. Lui – même, fils de paysan et fier de ses origines, il regagna les champs et appela la jeunesse à en faire de même.
Yaya n’a pas la chance d’être un universitaire sorti des écoles occidentales, ou cela a été sa chance. Si Yaya était sorti des écoles occidentales et qu’il ne fut pas militaire, et dirigeait un pays moins enclavé que la Gambie, il aurait eu l’aura d’un Sékou Touré, d’un Nkrumah ou d’un Thomas Sankara. Il est intact, résistant aux importations culturelles et refuse tout compromis avec les dérives des sociétés occidentales comme l’homosexualité et se bat contre toutes les formes d’aliénation culturelles. Son combat est de rester Africain, d’être entre Africains et de nous libérer des chaînes culturelles de l’occident. Personne ne l’a jamais vu en costume, et il évite tant que se peut de parler Anglais, la langue officielle du pays. Il est un homme courageux, nationaliste et croit aux vertus de la société résistante dans laquelle il est né et grandi. Yaya est issu de l’ethnie Diola, ce peuple de résistants, attachés à sa culture, mais, l’un des peuples les plus ouverts et accueillants du monde. Sa lignée est de celle des combattants de l’Indépendance qui étaient à la bataille d’Effok, dont la tête de file est son oncle le redoutable résistant Kafandyen qui a tué 9 février 1943 le Sergent Maurice Scobry de l’armée coloniale. Yaya a donc de qui tenir.
Ce président, victime de sa guerre culturelle contre les puissances occidentales qui l’ont grillé depuis longtemps en le présentant comme un tyran sanguinaire du fait de son intransigeance à accepter leurs diktats culturels, veut livrer aujourd hui une bataille perdue d’avance. Il est un homme de guerre, et cela lui semble être dans son destin que de faire la guerre.
Nous lui dirons que cela n’en vaut pas la peine. Les héros sont ceux qui se sortent de situations difficiles. Il ne le sait pas peut – être, pas, mais il est une icône de l’Indépendance de l’Afrique et a montré la voie du refus aux générations futures. Il est un Patriote Africain qui a permis à beaucoup d’Africains de redresser la tête et qui citent la Gambie comme un pays de refus. Il a construit un Gambien qui est fier de son pays et qui est prêt à affronter les défis du futur. Yaya a redonné dignité et fierté aux Africains victimes de la propagande homosexuelle et par son refus aux chantages économiques a démontré que nous pouvons nous passer de l’assistance des autres. La jeunesse Africaine consciente loue son courage et sa bravoure, et le cite en exemple.
Maintenant, après avoir fait tout cela pour l’Afrique, les Africains, la jeunesse Africaine, voudrait – il que tout cela, soit vain ? Que tout son travail soit anéanti par une coalition de forces qui ne feront de lui qu’une bouchée ? Pourquoi tomber dans le piège de ces ennemis de l’Afrique qui ne lui ont pas pardonné son refus, sa résistance à leurs oppressions culturelles ? Pourquoi donner l’occasion aux ennemis de l’Afrique et de la Gambie à mettre à terre tout ce qu’il a fait pendant les deux décennies qu’il a passées à la tête de cette Gambie qu’il aime de tout son corps ? Allez – vous Président livrer la Gambie aux forces de la destruction qui ont anéanti la Lybie, l’Irak et la Côte d’Ivoire qui panse toujours ses plaies ?
Ne tombez pas dans le piège.ne livrez pas une guerre qui ferait des milliers de victimes dans votre vaste famille qu’est la Gambie. C’est quoi le pouvoir ? C’est juste un attribut dont nous sommes parés entre les hommes. Vous, vous avez un pouvoir plus grand que ça. Vous avez un pouvoir que le Bon Dieu vous a donné. Le pouvoir de l’amour. L’Amour que vous portent les milliers de jeunes Africains dont vous êtes la référence. Vous n’avez pas le droit de mourir dans ce champ de bataille qui ensevelira tout le travail que vous abattu à cœur pendant des années.
Retournez à Kanilai, la terre de vos ancêtres, personne ne viendra vous chercher là – bas. Il n y a pas un seul homme sur terre qui viendra vous trouver là – bas pour vous faire du mal. Au contraire, les jeunes Africains sauront où vous trouver, vous, l’icône du refus, bénéficier de vos conseils et s’abreuver aux sources du courage. Ne laissez pas vos enfants Mariam, Muhammed Yahya et leurs millions de frères disséminés à travers le continent frustrés de vous. C’est cela en fait le piège. Ils veulent faire disparaître votre œuvre.
Vous n’êtes pas un lâche, et le monde entier le sait, et c’est justement pour vous pousser dans vos retranchements, titiller votre égo que ces ennemis de l’Afrique veulent vous enfermer dans ces défis. Refusez au nom de tous vos frères, vos enfants, vos neveux, votre mère, gardienne de la tradition. Refusez au nom de l’Afrique digne de tomber dans ce traquenard.
Pourriez – vous croire que les Sénégalais qui vous aiment dans leur immense majorité vous veulent du mal. Comment pourriez – vous croire que les Sénégalais sont des partisans de la force qu’on voudrait utiliser contre vous ? Le Sénégal est votre premier pays Mr le Président. Vous y êtes né avant que Kanilai ne passe à la Gambie du fait de ces stupidités des colons qui nous ont légués leurs différends et qui continuent de nous diviser.
N’acceptez pas d’être celui par qui le malheur s’abattra sur la Gambie. Il n y a pas pire malheur que la guerre. Refusez de la donner au peuple Gambien, votre peuple, comme cadeau d’au revoir. Si vous le voudriez, le prochain Président de la Gambie dans cinq ans, serait vous. Avant cinq ans, les Gambiens vont vous regretter.
L’Afrique a besoin de vous. La Gambie aura toujours besoin de vous. La Gambie ne peut se passer de vous. Donnez – leur, leur pouvoir Président et gardez celui que vous a donné le Bon Dieu !