Le président Gambien, Yaya Jammeh, a une particularité très remarquable qui, tout à fait, le différencie des autres chefs d’État africains. Juste à sa vue, l’on se rappelle directement de l’empire des Perses qui, à travers ses cent vingt-sept gouvernements, était gouverné par les satrapes. Ces derniers, dans les provinces éloignées du monarque, étaient en quelque sorte des souverains ; car l’usage leur avait donné plusieurs prérogatives de la souveraineté. Et bien, le président Jammeh, lui, se présente plutôt qu’en satrape marabout qu’en Chef d’État dans une république où tout le monde est libre de voguer comme bon lui semble. Dans une démarche pleine de zones occultes, l’homme fort de l’État Islamique Gambien, veut simplement intimider tous ceux qui cherchent à ébranler sa suprématie. Et après tout, il faut reconnaitre que sa posture de gouvernant renferme beaucoup de non dits. Est-il vraiment ce président mystique et guérisseur? N’est ce pas une manière pour lui de jouer dans la conscience de ses opposants qui, à tout moment, peuvent déséquilibrer son itinéraire de monarque absolu de droits divins? En tout cas, tôt ou tard, l’avenir nous en dira plus!
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