Ci-devant ministre des Sports, Yankhoba Diatara assure qu’il a quitté ce poste avec le sentiment du devoir accompli. Il assure que, du point de vue de la conduite des chantiers dudit département comme de la gestion de ses fonds publics, il n’a rien à se reprocher.
Le responsable du Rewmi devra convaincre à ce propos la Cour des comptes, qui a programmé une mission d’audit au ministère des Sports pour scruter la gestion des fonds de la CAN 2021 et du Mondial 2022. Si Matar Ba était aux affaires lors de la première compétition, Yankhoba Diatara dirigeait le département durant la seconde.
En attendant de répondre aux auditeurs de la Cour des comptes, l’ancien ministre a tenté, dans un entretien avec L’Observateur, d’apporter par anticipation des précisions sur certains points de sa gestion qui font polémique. À la question : «Vous auriez acquis un véhicule de fonction pour 200 millions de francs CFA. Comment l’expliquez-vous ?», Diatara répond : «Quand je suis arrivé au ministère des Sports, le jour même de la passation de service, Matar Ba est parti avec le véhicule. Quand j’ai demandé, il a dit que c’est un véhicule qui lui a été prêté par la Présidence.»
Il embraye : «J’ai alors contacté un prestataire public connu, qui loue à tous les ministères afin qu’il mette un véhicule à ma disposition. J’ai écrit également à la Présidence pour demander qu’on m’autorise à acheter un véhicule. Jusqu’à mon départ, je n’ai pas eu de retour. Donc c’est avec ce véhicule loué que j’ai fonctionné avant que le chef de l’État nous achète des véhicules.»
À propos de la réfection de son bureau pour 60 millions de francs CFA, Yankhoba Diatara précise d’abord : «Ce n’est pas un ministre qui s’occupe d’un bureau. Ce qui l’intéresse, c’est d’être dans un cadre adéquat pour travailler. Tous ceux qui viennent dans mon bureau savent que c’est aménagé pour permettre à un ministre de travailler, recevoir les délégués et tout le monde. C’est le même bureau que Matar Ba, on l’a juste réaménagé en changeant tout.»
Ensuite, il assume : «J’ai décidé de tout changer car le mobilier n’était pas adéquat. Honnêtement, ce n’est pas moi qui m’occupe de cela. À la base, c’est le directeur de cabinet qui s’en occupe. Maintenant les coûts, ce sont les techniciens qui les fixent.»